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L’insécurité galopante qui secoue Haïti depuis plusieurs années continue de faire des ravages dans tous les secteurs de la vie nationale. Parmi les plus touchées par cette crise, les petites et moyennes entreprises (PME) connaissent une situation dramatique. Les Madan Sara, ces femmes commerçantes essentielles à l’économie haïtienne, en particulier dans les zones urbaines et rurales, se trouvent aujourd’hui au cœur d’une tourmente sans fin.
Dans la capitale Port-au-Prince et le département de l’Artibonite, la violence des gangs armés a paralysé non seulement l’activité commerciale mais aussi les mécanismes de distribution des produits. Ces commerçantes, souvent responsables du transport de marchandises des zones rurales vers les marchés urbains, subissent de plein fouet la montée des tensions. Les routes, autrefois empruntées quotidiennement pour les échanges commerciaux, sont devenues des zones de guerre, mettant en danger la vie de milliers de Madan Sara qui risquent tout pour assurer leur subsistance.
L’impact économique est considérable : les ventes ont chuté de manière drastique par rapport aux années précédentes, et de nombreuses commerçantes rapportent des pertes irréparables. La situation s’est tellement dégradée que la plupart des petites entreprises locales, notamment celles tenues par des femmes, se trouvent confrontées à une paralysie presque totale de leurs activités.
Ces Madan Sara, véritables piliers du système économique haïtien, sont désormais confrontées à un dilemme quotidien : poursuivre leur activité, risquer leur vie, ou abandonner leur commerce, au détriment de leurs familles et de l’économie nationale. Dans ce contexte de violences incessantes, leur rôle est plus que jamais crucial, mais aussi de plus en plus difficile à assumer.
Rédaction Zantray News