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Le climat politique en Haïti reste tendu, avec de nouvelles tensions au sein du gouvernement et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). En effet, une partie du gouvernement et certains membres du CPT insistent sur la nécessité de révoquer plusieurs directeurs généraux, notamment ceux des Douanes, de l’ULCC et de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Cette exigence survient après l’échec du conseil des ministres de vendredi dernier et une rencontre houleuse ce lundi avec le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, et quatre conseillers présidentiels.
Lors de cette réunion, la question des révocations a de nouveau été mise sur la table. Le Premier ministre et ses alliés souhaitent procéder à des changements à la tête de ces institutions clés, dans un contexte où l’insécurité ne cesse d’augmenter. Cependant, cette proposition rencontre une forte opposition de la part de certains conseillers présidentiels, notamment Edgard Leblanc Fils, Fritz Alphonse Jean et Leslie Voltaire, qui jugent que ces changements fragiliseraient encore davantage une transition déjà mise en question par une partie de la population.
Les initiateurs de cette démarche souhaitent organiser un conseil des ministres le jeudi 6 mars, soit un jour avant la prise de fonction de Fritz Alphonse Jean à la tête du CPT. Cette décision aurait pour objectif de consolider une certaine légitimité politique avant l’entrée en fonction de Jean, qui doit faire face à une situation délicate.
Alors que l’insécurité et les difficultés sociales atteignent des niveaux alarmants, la classe dirigeante semble davantage concentrée sur ces changements stratégiques, qui visent à renforcer son capital politique et économique. Toutefois, cette priorité suscite l’incompréhension et la colère d’une population déjà fragilisée par la crise, qui attend des mesures concrètes pour améliorer la sécurité et les conditions de vie.
Dans ce contexte, les révélations de ces tensions internes à la tête de l’État soulignent les divergences au sein de la transition en cours, et alimentent les doutes sur la capacité des autorités à répondre aux attentes urgentes des Haïtiens. La suite des événements, notamment le conseil des ministres prévu, devrait apporter davantage de clarté sur l’évolution de cette situation politique complexe.
Rédaction Zantray News