Le parti politique EDE dénonce l’inaction du pouvoir et appelle à la mobilisation nationale

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Après environ dix mois de mauvaise gouvernance et l’échec criant du Conseil présidentiel de Transition (CPT), Haïti est plongée dans une crise sans précédent : effondrement de l’État, insécurité généralisée et abandon total de la population. Face à cette situation, le parti Engagés pour le Développement (EDE) hausse le ton et exige des mesures urgentes pour éviter un chaos total.

Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 25 février 2025 au siège du parti à Delmas 58, son secrétaire général, Claude Édouard, a dénoncé l’inaction du CPT et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qu’il accuse de laisser le pays sombrer dans la violence et la misère.

“Le peuple haïtien est abandonné, livré à la faim et à l’insécurité, pendant que les dirigeants détournent le regard”, a fustigé Claude Édouard, estimant que les autorités actuelles sont incapables de répondre aux défis urgents du pays.

Un bilan humanitaire et sécuritaire désastreux

Selon EDE, la situation en Haïti est critique : la famine atteint des niveaux alarmants, l’économie s’effondre et l’insécurité gangrène le quotidien des citoyens. Les attaques de gangs armés dans des quartiers comme Tabarre, Delmas 30 et Carrefour-Feuilles ont fait plus de 5 000 morts en moins d’un an, sans compter les milliers de blessés et les familles déplacées.

Malgré ce constat dramatique, aucune mesure concrète n’a été prise par le gouvernement de transition pour rétablir la sécurité ou relancer l’économie. EDE accuse ainsi les dirigeants de passivité et de complaisance face à l’anarchie.

“Nous ne voyons aucune volonté politique réelle pour stopper cette descente aux enfers. Où sont les stratégies de sécurité ? Où est le plan de relance économique ?”, a interrogé Claude Édouard, dénonçant une gestion irresponsable du pays.

EDE appelle à une mobilisation nationale

Face à cette situation insoutenable, EDE exhorte la population et les forces vives de la nation à un sursaut collectif pour exiger un changement de gouvernance. Claude Édouard insiste sur l’urgence de restaurer la sécurité avant toute tentative d’organisation d’élections crédibles.

“Sans sécurité, il n’y a pas de démocratie possible. Le peuple haïtien ne peut pas continuer à vivre sous la terreur pendant que l’on parle de scrutins irréalisables”, a-t-il martelé.

Un engagement concret sur le terrain

Lors de cette conférence de presse, les membres du parti ont saisi l’occasion pour appeler les jeunes à rejoindre EDE, soulignant le rôle crucial de la jeunesse dans la reconstruction du pays. Contrairement aux autres formations politiques, EDE ne se limite pas aux discours.

Le parti, actif sur le terrain dans les dix départements du pays, se distingue par ses actions concrètes en faveur des plus vulnérables. En plus de sa lutte politique, EDE met l’accent sur la formation des jeunes et la solidarité communautaire. Les membres du parti sont mobilisés pour soutenir les populations les plus touchées par la crise, prouvant ainsi que la politique ne doit pas se résumer à des promesses, mais aussi à des actes.

Un avenir incertain, mais un combat déterminé

Avec cette déclaration ferme, EDE s’impose comme un acteur majeur de la lutte pour une nouvelle gouvernance en Haïti. Alors que la crise politique s’enlise depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021, le parti de Claude Édouard rejoint la vague d’indignation qui secoue le pays.

La population répondra-t-elle à cet appel à l’unité nationale ? Le pouvoir en place prendra-t-il enfin ses responsabilités ? Une chose est certaine : EDE ne compte pas rester silencieux face à ce qu’il considère comme une faillite totale de l’État.

Rédaction Zantray News

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