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Alors que la violence des gangs armés continue de déstabiliser Haïti, un nouveau drame est survenu ce matin à Kenscoff. Une attaque contre les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) a coûté la vie à un soldat, Petit’homme Charles Benictor, et blessé deux autres militaires. L’attaque, menée par des individus lourdement armés, visait un site stratégique dans la commune.
Dans une déclaration solennelle, la Présidence de la République a exprimé sa vive indignation face à cet acte criminel, qualifié de lâche et inacceptable. « La Présidence condamne fermement l’attaque contre les Forces Armées d’Haïti et réaffirme son engagement en faveur de la sécurité nationale », a déclaré un communiqué officiel.
Ce tragique événement survient dans un contexte où le pays est en proie à des violences extrêmes perpétrées par des gangs criminels qui sèment la terreur parmi la population. L’attaque de ce matin, bien que sévèrement condamnée, illustre la persistance de cette insécurité qui ravage le pays.
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), chargé de sortir Haïti de cette spirale de violence, semble pourtant être dans une position ambiguë face à la gravité de la situation. Si la Présidence dénonce l’attaque, elle ne répond cependant pas clairement à la question de savoir comment endiguer l’emprise grandissante des gangs. Il est souligné que le Conseil Présidentiel ne doit pas se limiter à une condamnation de la barbarie des groupes armés mais doit prendre des mesures concrètes et urgentes pour restaurer l’ordre.
Alors que des renforts ont été déployés et que le contrôle de Kenscoff a été rétabli, le gouvernement assure que la traque des responsables de l’attaque est en cours. Des appels à la mobilisation générale sont lancés pour restaurer la sécurité à travers tout le pays.
Le gouvernement met également en avant son engagement à fournir aux Forces Armées et à la Police Nationale les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre l’insécurité. Toutefois, dans un contexte aussi chaotique, cette promesse est perçue par certains comme une réponse insuffisante face à la violence rampante qui affecte chaque coin du territoire haïtien.
Le Conseil Présidentiel de Transition, tout en réaffirmant son attachement à la souveraineté nationale et à la sécurité des citoyens, insiste sur la nécessité d’une confiance collective pour surmonter cette crise. L’objectif du gouvernement est de restaurer la paix et la stabilité, mais cette promesse de stabilité semble, pour l’instant, loin d’être atteinte.
Le combat contre les gangs armés demeure la priorité affichée par la Présidence, mais la véritable question qui se pose est de savoir si des actions concrètes et durables seront mises en place pour éviter que le pays ne sombre davantage dans la violence et l’instabilité.
Mozard Lombard,