L’étau se resserre autour de Jean Ronald Joseph, ancien Directeur Général du Fonds National de l’Éducation (FNE). L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a émis, ce lundi 10 novembre 2025, un avis de recherche officiel contre celui qui fut jadis présenté comme un gestionnaire modèle. Aujourd’hui, il est accusé d’avoir transformé un fonds public destiné à l’avenir des enfants haïtiens en banque privée d’enrichissement illicite.
Cette mesure survient dans le cadre d’une enquête pénale de grande ampleur portant sur des faits présumés de corruption, de détournement et de mauvaise gestion au sein du FNE — un organisme censé soutenir l’éducation, mais désormais au cœur d’un scandale qui met à nu les dérives du système.
Les infractions retenues sont accablantes : abus de fonction, détournement de biens publics, abus de biens sociaux et entrave au bon fonctionnement de la justice. Autant de crimes économiques qui, selon plusieurs observateurs, traduisent une pratique systémique de prédation et d’arrogance institutionnelle.
Conformément à l’article 11, alinéa 2 du décret du 8 septembre 2004, le Directeur Général de l’ULCC est habilité à constater les infractions, rassembler les preuves, identifier les auteurs et les déférer à la justice. L’institution peut, en cas de besoin, faire appel à la force publique pour exécuter son mandat.
Le fugitif, citoyen haïtien de sexe masculin, occupait le poste de Directeur Général du FNE au moment des faits. Son nom vient désormais grossir la liste des dirigeants soupçonnés d’avoir trahi la confiance de l’État et foulé aux pieds la mission de service public.
L’ULCC exhorte toute personne disposant d’informations à coopérer avec les autorités en contactant ses services ou ceux de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Les lignes officielles sont ouvertes pour faciliter la remontée d’informations.
En agissant ainsi, l’ULCC entend rompre avec la complaisance et marquer un tournant dans la lutte contre la corruption. Le signal est clair : aucun poste, aucune fonction, aucune amitié politique ne protégera désormais les corrupteurs. Le peuple haïtien, appauvri par des décennies de détournements, exige des comptes — et la justice semble enfin vouloir les rendre.
Rédaction : Zantray News Haïti