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L’arrestation du présumé trafiquant d’armes Guito Sénat met en lumière l’ampleur d’un réseau clandestin facilitant l’entrée massive d’armes et de munitions en Haïti. Contrairement à la version officielle qui tente d’agiter le spectre des gangs dans le Plateau Central, la réalité est bien plus troublante : ce sont des complicités internes, des protections discrètes et des intérêts inavoués qui permettent à ces armes d’atteindre leur destination finale.
Un trafic organisé sous haute protection
Les faits sont accablants. La femme de l’ex vice-délégué départemental du Centre, Yvanoski Joachim, est actuellement incarcérée en République dominicaine pour trafic d’armes et de munitions. À Belladère, un certain Tipapi, proche des frères Tanvil, a été arrêté en possession d’un véritable arsenal de guerre. Pourquoi ces arrestations ne déclenchent-elles pas une enquête d’envergure sur les véritables commanditaires ? Qui protège ces réseaux et assure leur continuité ?
Ce qui se passe à la frontière est un secret de Polichinelle. Certains commerçants, sous couvert d’activités légales, jouent un rôle clé dans la contrebande d’armes. Pourtant, au milieu de cette corruption généralisée, des citoyens honnêtes continuent de gagner leur vie dignement, refusant de se compromettre dans ces pratiques criminelles.
Guito Sénat : criminel ou bouc émissaire ?
L’arrestation de Guito Sénat soulève de nombreuses questions. Est-il une pièce maîtresse du trafic ou un simple fusible lâché pour protéger des intérêts plus puissants ? Depuis des années, son nom circule dans les milieux suspects, mais ce n’est que maintenant qu’il est inquiété. Et si cette interpellation n’était qu’un écran de fumée ?
Si Guito Sénat est innocent, pourquoi son nom revient-il constamment dans ces affaires ? S’il est coupable, pourquoi n’a-t-il jamais été inquiété jusqu’à aujourd’hui ? Était-il protégé ? Dans les deux cas, son arrestation dérange et révèle l’existence d’un système opaque où les vrais décideurs restent tapis dans l’ombre.
Le scandale de la douane de Belladère : quand l’État joue double jeu
Dans un contexte où les autorités devraient renforcer leur vigilance, une décision suscite encore plus d’interrogations : pourquoi voulait-on remplacer l’actuel directeur de la douane de Belladère par Gasner Fortuné, un proche de Romel Bell, ancien directeur général de la douane, lui-même inculpé pour détournement de fonds publics et trafic d’armes ?
S’agit-il d’un simple mouvement administratif ou d’une tentative d’installer des hommes de confiance à des postes stratégiques pour mieux contrôler les flux d’armes illégales ?
Les révélations de l’ex-vice délégué Erntz Germain, qui accuse le délégué départemental Me Océan de mise en scène et de manipulation, renforcent le climat de suspicion. Qui protège qui ? Jusqu’où remontent les complicités ?
Un État complice du chaos ?
À Belladère, tout le monde sait ce qui se passe, mais personne n’est officiellement coupable. Les armes circulent, les responsables se protègent, et la population assiste, impuissante, à la gangrène de son territoire. Peut-on encore parler d’un État de droit lorsque ceux qui sont censés faire respecter la loi ferment les yeux – ou, pire, en tirent profit ?
Justice ou impunité ? L’heure des comptes a sonné
L’heure n’est plus aux dénonciations sans suite. La justice haïtienne doit agir avec rigueur pour démanteler ces réseaux et traduire leurs complices en justice, quel que soit leur rang.
Quant à la population, elle ne peut plus se contenter d’être spectatrice. Se taire, c’est devenir complice. Il est temps d’exiger des comptes, de briser l’omerta et d’empêcher ces pratiques criminelles de plonger le pays dans le chaos.
Affaire à suivre…
Rédaction: Zantray News s