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L’organisation SOS Journalistes a fermement condamné l’assassinat des deux journalistes et d’un policier dans l’attaque perpétrée par des gangs armés à proximité de l’Hôpital Général, le 24 décembre dernier. Les victimes, Markenzy Nathoux, journaliste pour Boston Caribbean Network et Lavi FM, et Jimmy Jean, reporter pour Moun Afè Bon TV, ont été tuées alors qu’ils se rendaient à une cérémonie marquant la réouverture de l’hôpital.
L’invitation à cette cérémonie avait été lancée par le ministère de la Santé Publique et de la Population, dirigé par le Dr Duckenson Lorthé Blema. Cependant, l’événement s’est déroulé dans une zone largement contrôlée par des groupes criminels, sans que les mesures de sécurité nécessaires n’aient été mises en place. SOS Journalistes dénonce cette négligence, qualifiant la décision du ministre de “légère et irresponsable” pour un responsable d’État, et exige que des comptes soient rendus pour cette tragédie.
L’organisation a également salué les échanges constructifs avec le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Patrick Pelissier, et l’initiative de créer une Commission conjointe de suivi. SOS Journalistes a accepté d’y participer, espérant que cette commission favorisera une approche responsable pour rendre justice aux victimes et éviter de futurs drames.
En parallèle, SOS Journalistes a exprimé son soutien aux familles des journalistes décédés, avec lesquelles elle mène déjà des démarches pour leur fournir un encadrement. L’organisation se propose de jouer un rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et les familles, facilitant ainsi les échanges nécessaires pour la réparation des torts subis.
Cet acte tragique a secoué la communauté journalistique haïtienne, mais il a aussi renforcé la détermination de SOS Journalistes à œuvrer pour la justice et la protection des professionnels des médias dans le pays.
Rédaction Zantray News