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Alors que l’État haïtien traverse l’une des pires crises de crédibilité de son histoire, le Conseiller présidentiel Smith Augustin s’illustre, une fois de plus, dans un scandale mêlant mensonge conjugal, abus de privilèges et détournement présumé de fonds publics.
Lors d’une interview accordée à Gazette Haïti News, Smith Augustin a affirmé, sans trembler, être « un homme divorcé ». Une déclaration publique, faite sans la moindre réserve… et sans la moindre base légale. Car selon son épouse légitime, Nathalie Augustin, aucune procédure de divorce n’a été entamée, ni même évoquée entre eux. Elle rappelle qu’en août 2024, elle séjournait en Haïti, période durant laquelle le couple vivait encore ensemble, partageant « des moments d’intimité et d’harmonie conjugale ».
Face à ce mensonge éhonté, Nathalie Augustin a réagi par voie d’huissier. Elle a adressé une mise en demeure formelle à son mari, exigeant qu’il retire publiquement ses propos dans un délai de 24 heures. Une démarche qui le place désormais face à ses propres contradictions.
Mais cette affaire, déjà explosive, ne s’arrête pas là. Une source proche du dossier affirme que l’allocation mensuelle de 500 000 gourdes, normalement réservée aux conjointes officielles des Conseillers présidentiels, n’est pas versée à Nathalie Augustin, mais plutôt à Annie Thamar Garçon, la maîtresse assumée de Smith Augustin.
Et ce n’est pas tout. Encore plus troublant : Annie Thamar Garçon aurait été récemment nommée à l’ambassade d’Haïti à Madrid, en Espagne, où elle s’apprêterait à séjourner pour accoucher dans le luxe européen, aux frais de l’État haïtien. Une affectation diplomatique qui soulève des interrogations sur l’utilisation des ressources publiques à des fins strictement personnelles.
Est-ce là un simple dérapage ou un véritable système de prédation ? La question mérite d’être posée. Smith Augustin, connu dans certains milieux pour ses pratiques troubles, aurait-il braqué son propre mariage pour renflouer le compte de sa concubine ?
Si les faits sont avérés, la loi prévoit que les montants indûment perçus dans ce contexte pourraient devoir être remboursés à l’épouse légitime, car elle seule détient, en droit, le statut conjugal ouvrant droit aux avantages étatiques. L’enfant, bien que pas encore né, devient malgré lui le symbole d’un scandale politique mêlant argent public, favoritisme et double vie.
Pendant que le pays croule sous l’insécurité, la misère et l’instabilité politique, certains membres du Conseil présidentiel, censés incarner une transition morale, semblent plus préoccupés par leur train de vie que par le sort de la nation.
Le silence du Conseil présidentiel face à ces dérives vaudra-t-il complicité ? Le peuple haïtien attend des réponses. Et vite.
Zantray News