Avant de jouer les Cassandre politiques, il aurait été bon que Smith Augustin balaie devant sa propre porte. Car depuis son arrivée au CPT, son nom apparaît dans tous les recoins sombres des dossiers de corruptions.
► Des allégations de braquage financier et d’opérations suspectes sur des comptes publics ;
► Des scandales liés à la vente de postes diplomatiques au sein du MAE ;
► Des dossiers de détournement de fonds publics et d’opérations opaques dans l’administration publique ;
► Une proximité troublante avec des réseaux économiques véreux, notamment lors de son passage en République Dominicaine.
À bien y regarder, Smith Augustin n’est pas l’homme qui veut sauver le CPT – il en est l’un des artisans de la décrépitude. Lorsqu’il parle de « coup d’État interne », on peine à ne pas y voir le cri d’un homme pris à son propre piège, redoutant de perdre les dernières miettes d’un pouvoir qu’il ne maîtrise plus.
Le groupe WhatsApp du CPT devenu champ de batail
Dans son message incendiaire, Smith Augustin traite ses collègues d’assassins, de conspirateurs, les accuse de chercher à « effacer les observateurs », de bloquer la présidence de Laurent Saint-Cyr, et surtout, de vouloir les éliminer physiquement. Il pousse l’outrance jusqu’à prévenir :
« Moi, j’attends les assassins de pied ferme. »
Et il pointe du doigt Normil Rameau – Directeur Général de la PNH – et Youri Chévry, placé à la tête de la mairie de Port-au-Prince par Fritz Jean, qu’il qualifie de « fantômes de la mairie » au service d’un « maître-chanteur suprême ».
Mais ce torrent de haine et de paranoïa, c’est surtout le reflet d’un système en décomposition, où ceux-là mêmes qui ont plongé l’État dans l’abîme crient au loup dès qu’ils sentent leur emprise leur échapper.
Et maintenant ? Une résolution pour évincer Fritz Jean ?
Selon nos informations, Augustin et ses alliés Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles travaillent à une résolution visant à chasser Fritz Alphonse Jean de la présidence du CPT, à trois semaines de la fin de son mandat, sous prétexte de débloquer la situation.
Mais qu’est-ce que cela va réellement débloquer ? Rien, sinon offrir un nouvel épisode grotesque à ce cirque politique, où les corrompus se disputent le contrôle du cadavre d’un État qu’ils ont eux-mêmes achevé.
Smith Augustin, alias “le braqueur”, voix de la République ?
Quand Smith Augustin, alias le braqueur, s’érige en voix de la République, on ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer. Car derrière sa rhétorique patriotique et ses appels à la sécurité, il incarne tout ce que la transition aurait dû balayer : opacité, impunité, arrogance et duplicité.
Le peuple haïtien, lui, continue de souffrir. Et pendant ce temps, au sommet du CPT, c’est un bal de vautours qui continue de danser, les poches pleines, les mains sales, et les discours bien rodés.
Rédaction : Zantray News