De l'information fiable en temps réel !

Sécurité sociale en Haïti : une nouvelle ère de gestion instaurée à l’ONA sous la direction de Ronald Bazile

L’Office national d’assurance-vieillesse (ONA) entre dans une nouvelle phase de modernisation depuis l’arrivée de Ronald Bazile à la tête de l’institution. Ce dernier affirme, lors d’une interview accordée à Scoop FM ce mardi 11 novembre, vouloir instaurer une gestion plus transparente, orientée vers des investissements productifs et un renforcement des services offerts aux assurés.

Parmi les projets mis de l’avant figure l’implantation de stations-service, prévue comme première étape d’un programme appelé à s’étendre dans les dix départements du pays. Le coût total d’une station est évalué à 1,2 million de dollars américains, mais le financement serait assuré par une compagnie privée sélectionnée après appel d’offres. Cette dernière deviendrait le fournisseur exclusif de carburant de l’ONA pendant plusieurs années.

Si le conseil d’administration de l’ONA approuve le projet présenté par le directeur Bazile, les assurés disposant d’un véhicule recevraient une carte leur permettant d’acheter du carburant uniquement auprès de cette entreprise. Selon la direction, ce mécanisme garantirait un meilleur contrôle des dépenses, tout en générant des marges de bénéfices destinées à renforcer les fonds de retraite.

Un projet de renforcement des fonds de la sécurité sociale

Interrogé sur les rumeurs entourant sa présence à la tête de l’institution, Ronald Bazile a catégoriquement rejeté les accusations selon lesquelles ce projet favoriserait certains membres du secteur privé ou du Conseil présidentiel de transition. Il a assuré qu’aucune démarche de l’ONA n’est orientée vers des intérêts particuliers.

Le directeur rappelle que les lois encadrant l’ONA autorisent l’institution à investir dans des projets économiques jugés viables afin de protéger les fonds de retraite des employés de la fonction publique et des assurés. Ces investissements doivent, selon lui, garantir la sécurité et la pérennité du régime d’assurance vieillesse.

Pas de sécurité sociale sans formation, affirme le directeur

Dans cette même dynamique de réforme, l’ONA lancera ce 14 novembre une chaire de sécurité sociale en partenariat avec l’Université d’État d’Haïti (UEH). Pour Bazile, il s’agit d’une première dans la Caraïbe, destinée à former des cadres capables de renforcer les politiques publiques dans ce domaine.

Ce programme permettra de développer une expertise locale mieux adaptée aux réalités du pays. « On aura des personnes qualifiées qui seront là pour servir le pays », a affirmé le directeur, soulignant l’importance de la professionnalisation du secteur.

Abordant la controverse sur l’accès au crédit, Bazile a réagi aux critiques selon lesquelles les personnes pauvres n’auraient pas droit aux prêts de l’ONA. Il précise que seuls les individus assurés auprès de l’institution sont éligibles, indépendamment de leur niveau économique, dès lors qu’ils prouvent leur capacité à rembourser le prêt.

Il a également démenti les rumeurs selon lesquelles des prêts seraient octroyés à des individus pour être remboursés sur une période de 80 ans. Selon lui, ces informations relèvent d’une campagne médiatique visant à nuire à la crédibilité de l’Office national d’assurance-vieillesse.

Dans cette même démarche, le directeur révèle par ailleurs que l’ONA finance désormais la formation professionnelle de son personnel, du messager jusqu’aux cadres. Cette initiative vise à améliorer la performance interne et à valoriser les compétences.

La transparence, le guide d’une bonne gestion pour la nouvelle administration

Bazile affirme qu’une nouvelle culture de transparence s’installe au sein de l’ONA. Il accuse certains critiques de chercher à obtenir indûment des avantages ou des postes au sein de l’institution, alors même qu’ils n’en sont pas qualifiés.

« Nous n’avons rien à cacher. Aujourd’hui, c’est un autre courant à l’ONA, avec beaucoup de transparence », affirme le directeur, fustigeant ceux qui le critiquent. Selon lui, ces détracteurs ne sont pas des employés de l’institution.

Le directeur Ronald Bazile se veut rassurant quant à la gestion des fonds publics confiés à l’ONA. Il promet qu’aucun audit futur ne pourra révéler des pratiques douteuses et affirme être prêt à assumer personnellement toute responsabilité.

« Je serai la première personne à passer les menottes à mes poignets si des fonds venaient à être gaspillés », a-t-il conclu.

Rédaction: Zantray News Haïti

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous Article

Ronald Bazile : « Nous avons un autre ONA » — Entre transparence, innovation et riposte aux attaques

Next Article

Encore un sommet pour rien ? Le gouvernement Fils-Aimé s’enferme dans la rhétorique creuse des élections « crédibles et souveraines »

Related Posts