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La lutte contre la corruption en Haïti traverse actuellement un moment critique, marqué par une tentative scandaleuse de révocation de Me Hans Ludwig Joseph, directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Cette manœuvre, menée par des membres influents du Conseil présidentiel de transition, dont Smith Augustin, Emmanuel Vertillaire et Louis Gérard Gilles, représente une grave atteinte à l’intégrité d’une institution essentielle de la bonne gouvernance.
Depuis près de quatre ans à la tête de l’ULCC, Me Hans Ludwig Joseph s’est illustré par son engagement ferme contre la corruption, malgré d’importantes pressions et obstacles. Ses investigations ont produit des rapports accablants dénonçant des pratiques frauduleuses et des détournements de fonds publics, contribuant à exposer des réseaux d’abus au sein de l’administration publique.
Le plus récent scandale, qui met en cause des membres du Conseil présidentiel de transition, illustre l’ampleur du problème. Selon des sources crédibles, Smith Augustin, Emmanuel Vertillaire et Louis Gérard Gilles auraient tenté de soutirer 100 millions de gourdes du président de la Banque Nationale de Crédit (BNC) en échange de son maintien à la tête de l’institution. Le rapport de l’ULCC documentant cette tentative révèle un effort de corruption d’une gravité exceptionnelle.
Face à la révélation de ces faits, une campagne de représailles a été lancée contre Me Hans Ludwig Joseph, accusé à tort et ciblé pour son intégrité et son dévouement à la transparence. Cette tentative de révocation apparaît comme une vendetta politique visant à étouffer la vérité et à préserver des intérêts privés au détriment de la justice.
Depuis son arrivée à la direction de l’ULCC, Me Joseph a initié des réformes visant à renforcer la transparence dans la gestion des fonds publics et à mener des enquêtes courageuses, souvent en mettant sa propre sécurité en jeu. Ses actions exemplaires méritent d’être saluées et protégées, non réprimées par des manœuvres de sabotage.
Il est impératif que la société civile, les organisations internationales et les citoyens haïtiens se mobilisent pour défendre l’ULCC et son leadership. Lutter contre la corruption est une condition sine qua non pour la reconstruction d’Haïti. Permettre à ces manœuvres d’intimidation de prospérer compromettrait gravement l’avenir du pays.
Ce combat pour la justice et la transparence ne doit pas céder aux ambitions personnelles et aux pratiques contraires à l’éthique. La justice doit triompher, et ceux qui s’opposent à la lutte contre la corruption doivent être tenus responsables. Haïti mérite mieux.
Rédaction : Zantray News