Le Directeur général de l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA), Monsieur Ronald Bazile, veut tourner une page décisive dans l’histoire de l’institution. Invité ce mardi à l’émission Haïti Débat sur Radio Télévision Scoop, il a annoncé le lancement d’une chaire sur la sécurité sociale, en partenariat avec le rectorat de l’Université d’État d’Haïti. La cérémonie inaugurale se tiendra le vendredi 14 novembre 2025, à 11 heures, à l’hôtel Oasis.
« Après 60 ans, l’ONA a grandi. Nous avons un personnel qui acquiert de la maturité. Autrefois, l’institution avait été dirigée par des étrangers. Maintenant, elle est dirigée par un fils légitime. Aujourd’hui, je peux déclarer avec fierté : nous avons un autre ONA », a affirmé M. Bazile avec émotion et assurance.
Un ONA nouvel : transparence et héritage durable
Répondant aux questions du journaliste Davidson Emmanuel Désir, le numéro un de l’ONA a réaffirmé son engagement pour une administration basée sur la transparence et la responsabilité.
« Je n’ai rien à cacher. Je donne des instructions aux différents responsables de partager les informations », a-t-il déclaré, insistant sur la formation continue du personnel et la gestion ouverte des ressources.
Sous sa direction, l’ONA met l’accent sur la croissance professionnelle de ses employés à travers le programme Crédit et bourses, qui permet de financer des études au niveau de la licence, de la maîtrise et du doctorat. S’ajoute à cela un plan de carrière et de développement récemment lancé, visant à moderniser la gestion du capital humain de l’institution.
Riposte ferme aux accusations de Dominique St Éloi
Abordant les déclarations du syndicaliste Dominique St Éloi, qui accuse la direction d’utiliser l’ONA à des fins politiques et personnelles, Ronald Bazile n’a pas mâché ses mots.
« Dominique St Éloi, c’est quelqu’un qui me connaît. Il me connaît pour mon sérieux. Il a été recruté à l’ONA par l’ex-Directeur général Chesnel Pierre sous ma recommandation », a-t-il rappelé, qualifiant de mensongères et malveillantes les accusations selon lesquelles l’ONA financerait des projets au profit du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du secteur privé.
Selon le Directeur général, il existe bien un projet de construction d’un réseau de pompes à essence, mais celui-ci relève d’une stratégie d’investissement destinée à assurer la survie économique de l’institution.
« Ce projet vise les dix départements géographiques du pays. Une station sera construite au parc SONAPI. Son coût est évalué à 1,2 million de dollars. Les fonds ne proviendront pas de l’ONA, mais de la compagnie sélectionnée à la suite d’un appel d’offres transparent. »
Un leadership collectif et intègre
Ronald Bazile a tenu à dissiper toute idée d’appropriation personnelle du pouvoir.
« L’ONA ne se dirige pas par moi seul. Elle est dirigée par toute une équipe. Mon cabinet est composé de cadres de l’institution, et ils ont tous accepté de fonctionner uniquement avec leur salaire », a-t-il précisé, affirmant que les employés sont fiers de la direction actuelle et pleinement impliqués dans la dynamique de changement.
Vers une couverture sociale élargie
Dans une perspective d’inclusion nationale, le Directeur général a également évoqué le programme Kredi Espwa, lancé pour les travailleurs du secteur informel. Ce projet vise à étendre la couverture de la sécurité sociale à des milliers de citoyens encore exclus du système.
« Nous travaillons afin de laisser aux prochains responsables un héritage solide pour la pérennité de l’Office », a conclu Ronald Bazile, déterminé à inscrire l’ONA dans une nouvelle ère, celle de la transparence, de la performance et de la fierté nationale.
Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com