Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dans une note publique récente, les partis politiques et organisations sociales du secteur du 21 décembre ont salué la décision du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de révoquer le Premier ministre Garry Conille. Cette action intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de l’État haïtien, marquées par des accusations d’insubordination et de non-respect des institutions républicaines.
Le secteur du 21 décembre a exprimé son soutien à cette décision, la qualifiant de « courageuse et méritoire ». Selon les signataires de la note, l’attitude du Premier ministre Conille, qui aurait opposé un refus catégorique à un remaniement ministériel crucial pour améliorer la sécurité du pays, mettait en péril la réussite de la Transition en Haïti. Leur communiqué souligne que la cohabitation entre le CPT et la Primature était devenue insoutenable, le Premier ministre n’ayant pas respecté la hiérarchie et les normes institutionnelles en vigueur.
La révocation de Garry Conille, selon le secteur du 21 décembre, trouve sa légitimité dans l’application des articles 19 et 136 de la Constitution haïtienne. L’argument central est que la situation sécuritaire du pays s’est détériorée sous son mandat et que l’inaction gouvernementale face à ces défis constituait une violation des droits fondamentaux des citoyens, notamment leur droit à la sécurité et à la libre circulation.
Les partis politiques et organisations sociales ont néanmoins exprimé des réserves concernant le fonctionnement du CPT, appelant à l’installation rapide du nouveau Premier ministre. Ils insistent sur l’importance d’une consultation inclusive avec toutes les forces vives du pays pour assurer une transition efficace et une gouvernance crédible. Les signataires demandent aussi que les discussions, engagées sous les auspices de la CARICOM en mars 2024, soient élargies à toutes les parties prenantes, afin de garantir une solution qui réponde aux attentes du peuple haïtien.
En conclusion, bien que la révocation de Garry Conille soit perçue comme une étape nécessaire pour restaurer l’autorité de l’État, les partis du secteur du 21 décembre réitèrent leur appel à la formation d’un gouvernement « de combat et porteur d’espoir », capable de relever les défis politiques, sécuritaires et économiques actuels du pays.
Rédaction Zantray News