Réunion Caricom/Parties prenantes : Vers une remise en question du Conseil Présidentiel de la Transition

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La réunion entre les parties prenantes de la transition et les représentants de la Caricom s’est tenue lundi, et bien que l’objet principal semblait être la gestion des crises internes au sein du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT), elle a révélé de profondes divergences sur l’orientation future du processus de transition en Haïti.

Au cœur des débats, la volonté de nombreux secteurs présents de réformer en profondeur le Conseil Présidentiel, accusé de dévier de sa mission initiale. Bien que l’éviction de trois conseillers spécifiques ait été le point de départ des discussions, les interventions des différents acteurs ont rapidement mis en lumière un désir plus large de reconfiguration totale du CPT. La plupart des participants ont en effet exprimé leur désapprobation envers un Conseil Présidentiel qu’ils jugent responsable de l’enlisement de la transition.

Michel André et Pierre Mary Boisson se sont prononcés en faveur du remplacement immédiat des trois conseillers indexés dans le dossier de la BNC. Toutefois, des figures comme Magalie C. Denis, Claude Joseph, André Victor et d’autres voix influentes ont appelé à une remise en question plus large de tout le processus, dénonçant un détournement de l’objectif initial du Conseil et une perte de crédibilité institutionnelle.

Après trois heures de débats intenses, les parties prenantes se sont mises d’accord sur l’importance de proposer un plan de redressement pour le CPT. Une fois cette proposition finalisée, elles s’engageront dans des discussions supplémentaires avec la Caricom. Cependant, selon les informations recueillies, l’organisation régionale a insisté sur le fait qu’elle ne souhaitait pas imposer une solution, laissant ainsi la porte ouverte à une décision consensuelle entre les acteurs haïtiens.

En revanche, Patrick Norzéus, représentant du groupe RED, a défendu l’existence du CPT tel qu’il est actuellement composé. Pour lui, la priorité ne réside pas dans une refonte du Conseil, mais dans la lutte contre l’insécurité qui frappe le pays. Cette divergence souligne les tensions au sein des partis prenantes, entre ceux qui veulent d’abord redresser les institutions et ceux qui estiment que l’urgence réside dans la sécurité nationale.

Alors que la situation politique du pays continue de se complexifier, la pression monte sur les autorités de la transition pour parvenir à une solution acceptable qui redonne confiance à la population haïtienne et à la communauté internationale.

Rédaction Zantray News

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