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Ce lundi, la Primature a publié des photographies montrant le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé aux côtés du Directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil. Une image qui semble traduire un retour à l’harmonie entre ces deux figures clés du pouvoir, après une période de tensions apparentes. Toutefois, cette réconciliation suscite une question essentielle : que cache réellement cette entente ? Est-elle synonyme d’une véritable collaboration pour sortir Haïti de la crise sécuritaire qui la secoue ?
Les clichés, qui montrent les deux hommes inspectant ensemble des équipements récemment acquis pour renforcer la PNH, laissent penser à un rapprochement stratégique. Ils ont en effet participé ensemble à une réunion spéciale de la Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), consacrée à la situation sécuritaire du pays. La Primature, dans son communiqué, a souligné que ce geste s’inscrit dans une démarche gouvernementale plus large visant à renforcer la capacité opérationnelle de la PNH, un message clair : “Le gouvernement agit avec détermination pour lutter contre l’insécurité.”
Cependant, si l’image de l’harmonie entre le Premier ministre et le directeur général de la PNH semble un signe positif, elle interroge aussi sur les actions concrètes à venir. Les haïtiens attendent des résultats tangibles : la fin de l’insécurité, la possibilité de vivre en paix et de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes. Si cet accord reste limité à des déclarations sans changements sur le terrain, l’espoir qu’il suscite pourrait rapidement se transformer en déception.
Les citoyens se demandent : cette entente est-elle véritablement un gage d’une action concertée et efficace pour éradiquer les gangs et restaurer l’ordre, ou n’est-elle qu’une simple façade politique ? En attendant des mesures concrètes, seule l’amélioration de la situation sécuritaire pourra légitimer cette nouvelle complicité entre les deux hommes. Le gouvernement devra maintenant prouver, à travers des actions visibles et palpables, qu’il répond effectivement aux attentes de la population.
Mozard Lombard,
