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Le Premier ministre haïtien Garry Conille fait face à une vague de critiques grandioses en raison de son opposition catégorique à tout remaniement gouvernemental, malgré la situation critique qui traverse le pays sous sa direction. Tandis que la crise sécuritaire s’aggrave, Conille semble déterminé à conserver le contrôle direct des ministères stratégiques, alimentant ainsi que des soupçons quant à ses véritables intentions.
Depuis la formation de son gouvernement, Garry Conille a consolidé son influence sur les ministères régaliens, notamment le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. Il a également imposé son avocat personnel, Carlos Hercule, au ministère de la Justice et de la Sécurité publique, malgré les controverses entourant ce dernier. Cette configuration rappelle les méthodes employées par l’ancien Premier ministre Ariel Henry, avec qui Conille semble partager une approche centralisée du pouvoir.
Des dérives financières et une gouvernance opaque
Conille aurait exploité sa proximité avec le ministre de l’Économie et des Finances pour allouer mensuellement plus de 20 millions de gourdes au ministère des Affaires étrangères, sous couvert de fonds destinés aux renseignements. Cette anomalie financière renforce les critiques à l’encontre du Premier ministre, accusé de dérives institutionnelles qui fragilisent l’État.
Malgré son contrôle du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), Conille n’a pas réussi à freiner la dégradation de la situation sécuritaire. Selon des sources au sein du ministère de l’Économie et des Finances, l’essentiel des équipements livrés à la Police nationale d’Haiti (PNH) et aux Forces armées aurait été commandé sous l’administration précédente d’Ariel Henry, laissant entendre que le gouvernement actuel n’a encore rien accompli de significatif pour résoudre la crise.
Des voyages coûteux et des faux pas diplomatiques
Alors que le pays s’enfonce dans l’insécurité, Garry Conille a effectué au moins cinq voyages à l’étranger, à grand frais pour l’État, sans résultats concrets visibles. Sa ministre des Affaires étrangères, quant à lui, multiplie les déplacements sans que les fruits de ces missions ne soient perceptibles, provoquant ainsi des dérapages diplomatiques qui nuisent à l’image d’Haïti sur la scène internationale.
Ces dépenses excessives et voyages répétitifs renforcent l’impression que le gouvernement actuel, au lieu de se concentrer sur la crise nationale, gaspille les ressources publiques dans des projets sans réelle portée. Le mécontentement grandit dans le pays, alors que les Haïtiens attendent des mesures concrètes pour améliorer leur quotidien, notamment en matière de sécurité.
Une politique entachée d’ambitions cachées
Garry Conille a souvent affirmé qu’il souhaitait préserver la crédibilité des prochaines élections en évitant la mainmise des partis politiques sur les affaires de l’État. Toutefois, des sources indiquent que certains ministres proches de la Primature utilisaient leurs ministères comme plateformes de promotion politique. Cette instrumentalisation des ministères risque de compromettre la neutralité de l’appareil d’Etat lors des prochaines consultations populaires et électorales.
Malgré ses déclarations publiques en faveur d’une gouvernance impartiale, la réalité semble montrer un gouvernement plus préoccupé par ses ambitions politiques que par le bien-être du pays. Des voix s’élèvent pour dénoncer un pouvoir qui cherche à consolider sa position à travers des manipulations internes.
Alors que les défis sécuritaires et politiques s’amoncellent, Garry Conille se retrouve de plus en plus isolé, notamment pour sa gestion opaque et ses manœuvres jugées opportunistes. Si ces dérives ne sont pas corrigées rapidement, Haïti risque de s’enfoncer davantage dans la crise, compromettant non seulement la stabilité du pays, mais aussi l’organisation des élections suivantes, cruciales pour l’avenir de la nation.
Rédaction ZantrayNews