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Réactions de Fritz Alphonse Jean : la révocation de son visa par Washington viserait à protéger le Premier ministre

Lors d’un point de presse tenu ce mardi 25 novembre, Fritz Alphonse Jean a présenté ses échanges avec l’ambassadeur du Canada et le chargé d’affaires des États-Unis en Haïti. Il affirme que la décision américaine de lui retirer son visa, en l’accusant de liens avec des gangs et des groupes criminels, est directement liée à la volonté du Conseil présidentiel de transition (CPT) de remplacer le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé pour incompétence.

Selon l’ancien gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), cette mesure constitue une riposte politique aux démarches internes du CPT. Il soutient que les pressions diplomatiques américaines visent à contrer les initiatives du Conseil, notamment face à l’inaction du Premier ministre en matière de sécurité et d’organisation des élections.

Les déclarations de Fritz Alphonse Jean, appuyées par des échanges WhatsApp avec les deux diplomates, confirment qu’il a été informé de la révocation dès le début du processus, qu’il perçoit comme une menace. Washington considérerait ses actions comme une tentative de déstabilisation politique.

Depuis l’annonce de cette mesure, le CPT semble avoir mis en veilleuse le projet de révocation du Premier ministre. Néanmoins, Fritz Alphonse Jean insiste sur le fait que ces pressions extérieures n’ont pas modifié sa position personnelle. Il dénonce une prise en otage du pays par un petit groupe d’individus, incluant certains diplomates étrangers.

Il affirme que les deux instances diplomatiques ont écrit à plusieurs membres du CPT pour les dissuader de soutenir une résolution visant à écarter le chef du gouvernement.

Lors de son intervention, Jean a dressé un bilan critique de l’action du Premier ministre, qu’il accuse de n’avoir ni rétabli la sécurité ni organisé les élections. Il défend son droit d’exprimer ses préoccupations face à ce qu’il qualifie d’échec, accusant le chef du gouvernement de se comporter comme un électron libre et d’avoir revu à la baisse le budget consacré à la sécurité nationale.

Fritz Alphonse Jean, qui a rapporté ses échanges avec Henry T. Woster et François Guiroux — au cours desquels des menaces de sanctions auraient été évoquées — affirme que ces discussions ont renforcé sa conviction que la révocation de son visa relèverait d’une persécution politique, sans fondement logique ni preuve tangible.

Rédaction : Zantray News Haïti

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