La situation des journalistes en Haïti s’aggrave, selon le rapport Policité, qui recense de multiples attaques contre les médias. Trois maisons de presse ont été visées par des gangs en 2025, confirmant un climat d’extrême vulnérabilité.
Les menaces s’intensifient au point de compromettre la liberté d’informer. Plusieurs reporters ont dû quitter leur domicile, et certains médias suspendent leurs activités par crainte de représailles.
Des organisations internationales comme l’ONU et RSF constatent un schéma d’intimidation et d’impunité. Les auteurs de ces violences ne sont presque jamais poursuivis, ce qui alimente un sentiment d’abandon parmi les professionnels.
Cette insécurité s’ajoute à une crise de transparence interne. La majorité des sites d’information ne publient ni les noms de leurs auteurs ni de politique de correction, créant un environnement où la responsabilité éditoriale s’effrite.
Les conditions de travail se détériorent, et les journalistes peinent à exercer sans protection ni appui financier. Certains témoignent de pressions directes visant à censurer leurs enquêtes sur la corruption ou les violences armées.
Pour endiguer cette crise, Policité et d’autres acteurs recommandent de renforcer la sécurité des journalistes et de soutenir les médias indépendants. La liberté de la presse en Haïti dépend aujourd’hui de la capacité collective à protéger ceux qui informent la population.
Rédaction: Zantray News Haïti
