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Un retournement de situation semble s’opérer au sein de la gouvernance haïtienne. Depuis la formation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la constitution de l’équipe gouvernementale, des personnalités sanctionnées pour corruption, financement de gangs et blanchiment d’argent continuent d’exercer une influence. Bien qu’absents des rencontres officielles, ces individus influencent à distance certaines décisions majeures, notamment par le biais de leurs proches collaborateurs ou comme conseillers de l’ombre auprès du Premier ministre Garry Conille.
Cependant, lors d’une visite dans les anciens locaux du ministère de l’Intérieur à Port-au-Prince, Garry Conille a surpris tout le monde en accusant des politiciens d’être impliqués dans la distribution d’armes aux gangs, les désignants comme des « ennemis de la République ». Cette déclaration contraste avec l’attitude du gouvernement, qui reste discret sur les sanctions internationales imposées à ces mêmes politiciens.
Un discours paradoxal
Cette contradiction au sommet de l’État suscite des interrogations. D’un côté, Garry Conille dénonce avec fermeté le rôle des politiciens dans l’aggravation de l’insécurité. De l’autre, ni lui ni son ministre de la Justice, Carlos Hercules, n’ont pris de position claire sur les sanctions internationales visant ces politiciens influents.
Ces sanctions, mises en place pour lutter contre la corruption et le financement des gangs, semblent avoir perdu de leur efficacité. La question se pose : existe-t-il un accord tacite entre le pouvoir et ces personnalités sanctionnées ? La communauté internationale, autrefois proactive, semble aujourd’hui moins pressée d’appliquer ces sanctions.
Un silence suspect de la communauté internationale
Les sanctions, qui avaient soulevé l’espoir d’un renouveau en Haïti, semblent désormais inefficaces. La communauté internationale semble moins impliquée, laissant planer le doute sur son engagement. Cette libération relative enregistrée est-elle le fruit d’un accord tacite avec les autorités haïtiennes, ou s’agit-il d’un désengagement progressif ?
Cette absence de fermeté, à la fois nationale et internationale, soulève des inquiétudes. Les sanctions devaient freiner l’influence des politiciens corrompus et briser le lien entre eux et les gangs armés. Pourtant, les activités criminelles et le retour de ces barrons montrent que le pays n’a guère progressé.
Un jeu de dupes ?
L’implication des sanctionnés dans les affaires de l’État, même indirecte, continue de peser lourdement. Comment ces individus, sanctionnés par la communauté internationale, parviennent-ils encore à manipuler les décisions gouvernementales ? Le discours de Garry Conille semble décalé face à l’influence de ces figures.
Les militants, autrefois critiques, se taisent désormais, comme si la ferveur populaire s’était éteinte. Ce jeu de dupes, où les intérêts personnels l’emportent sur l’intérêt public, renforcent les contradictions au sein du gouvernement.
Conclusion : une République sous influence
Le discours de Garry Conille sur les politiciens armant les gangs illustre la complexité des luttes de pouvoir. Sans une action claire contre les individus sanctionnés, Haïti continue de sombrer dans un cycle de corruption, de violence et d’instabilité.
Rédaction: ZantrayNews