À Punta Cana, la Société Inter-Américaine de Presse (SIP) a réuni sa 81ᵉ assemblée générale en présence de journalistes issus des Amériques et d’autres régions. Au centre des débats figurait la responsabilité des autorités haïtiennes dans l’entrave à plusieurs enquêtes liées à des assassinats de journalistes en Haïti, dont Jean Dominique.
Joseph Guyler C. Delva, secrétaire général de SOS Journalistes Haïti, informe dans une note rendue publique ce lundi 20 octobre avoir pris la parole pour dénoncer la posture politique du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Il a affirmé que ce conseil, composé de neuf membres, adopte une gouvernance rappelant les régimes autoritaires des Duvalier et agit contre les libertés fondamentales.
Le cas de Jean Dominique, tué le 3 avril 2000, a été largement évoqué. Malgré des années de mobilisation, l’affaire demeure bloquée à la Cour de cassation, ce qui alimente les accusations de complicité étatique.
Delva a soutenu que le CPT joue un rôle clé dans cette paralysie judiciaire. Il a mis en avant les soupçons visant Jean-Bertrand Aristide, dont le parti est représenté au plus haut niveau politique par Leslie Voltaire.
Une plainte officielle sera portée devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme pour dénoncer ces manœuvres. Le rapporteur Pedro José Vaca Villarreal a annoncé qu’il accompagnera SOS Journalistes et la famille Dominique tout au long de la procédure.
Delva, qui occupe également la fonction de vice-président régional de la SIP pour Haïti, a déclaré avoir été la cible de menaces persistantes. Pour assurer sa protection, il a été évacué du pays grâce au soutien de la SIP et du Comité pour la protection des journalistes.
Rédaction: Zantray News
