Pourquoi le Conseil Présidentiel de Transition doit limoger la ministre Dominique Dupuy

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La situation politique en Haïti continue de se détériorer, exacerbée par des accusations de mauvaise gestion et de détournement de fonds publics. Au centre de ces controverses se trouve Dominique Dupuy. De nombreux observateurs appellent le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à prendre des mesures drastiques, notamment en procédant à son renvoi. Voici les principales raisons qui justifient une telle décision.

1. Détournement de fonds destinés à la sécurité nationale

L’une des accusations les plus graves concerne le détournement des fonds alloués aux services de renseignement. Selon plusieurs sources, une partie importante de ces fonds, censée être utilisée pour renforcer la sécurité nationale, a été redirigée vers des campagnes de propagande visant à défendre le Premier ministre Garry Conille et Dominique Dupuy elle-même. Ce scandale est d’autant plus choquant que la sécurité nationale reste une priorité majeure dans un contexte de recrudescence de la violence liée aux gangs. La population haïtienne, de plus en plus exposée à l’insécurité, s’indigne de l’usage de ces ressources pour des objectifs purement politiques.

2. Une stratégie diplomatique inefficace

La gestion de la crise migratoire entre Haïti et la République Dominicaine est un autre point de discorde. Malgré les efforts affichés par Mme Dupuy pour dénoncer les mesures discriminatoires et racistes prises par le gouvernement dominicain à l’encontre des migrants haïtiens, les résultats concrets se font attendre. Les déportations massives se poursuivent, et aucun pays ou organisme international n’a pris de position ferme contre la République Dominicaine à l’Organisation des États Américains (OEA). Cette incapacité à mobiliser un soutien international solide montre l’échec de la stratégie diplomatique actuelle.

3. Conflits d’intérêts et favoritisme

Les accusations de favoritisme et de création de réseaux d’influence sont également récurrentes. Selon certaines informations, un nouveau parti politique aurait été créé au sein du ministère des Affaires étrangères, avec Dominique Dupuy comme présidente d’honneur et son chef de cabinet Ricarson DORCE, secrétaire général. Ce parti recruterait des membres directement au sein du ministère, en violation des principes de neutralité et d’égalité qui doivent prévaloir dans la fonction publique. Cela compromet non seulement l’intégrité du ministère, mais aussi la confiance du public dans la gestion des affaires étrangères.

4. Manque de résultats concrets

Depuis plusieurs mois, Dominique Dupuy est pratiquement absente de la scène politique. Ses récentes visites à l’étranger, notamment à New York, n’ont abouti à aucun résultat tangible pour le pays. La fameuse copie originale de la Déclaration d’Indépendance haïtienne qu’elle a mise en avant était déjà connue de tous, et la reproduction de la Constitution de 1805 s’est avérée être un faux. En outre, les initiatives pour attirer des investissements en Haïti se sont heurtées à la réalité d’un pays sous l’emprise des gangs, sans infrastructures de base. Cette déconnexion avec la situation réelle du pays illustre l’incompétence de Mme Dupuy à mener des actions diplomatiques efficaces.

5. Insubordination et non-respect des prérogatives constitutionnelles

Enfin, Dominique Dupuy a montré un manque flagrant de respect pour les prérogatives du président de la République en matière diplomatique. Elle a publiquement affirmé qu’elle n’avait qu’un seul chef : le Premier ministre Garry Conille, ignorant ainsi le rôle du président. De plus, elle a manœuvré pour empêcher la participation des membres du CPT à l’Assemblée générale des Nations Unies, un acte qui témoigne d’un manque de sens de l’État et d’un mépris pour les autorités de nomination.

En conclusion, ces divers manquements et abus de pouvoir montrent clairement que Dominique Dupuy n’est plus en mesure de continuer à exercer ses fonctions de ministre des Affaires étrangères. Le CPT doit agir rapidement pour corriger cette erreur de gouvernance et restaurer la confiance du public dans la gestion des affaires diplomatiques du pays.

Rédaction: Zantray News

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