À Port-au-Prince, la dernière évaluation de l’IPC révèle une détérioration rapide de la sécurité alimentaire en Haïti. Près de 5,7 millions d’habitants sont concernés, dans un contexte marqué par la montée en puissance des groupes armés et une faiblesse économique persistante.
L’étude se concentre sur la période allant de septembre 2025 à février 2026 et prévoit une aggravation entre mars et juin 2026. Elle classe 1,9 million de personnes en phase d’urgence, tandis que 3,8 millions sont identifiées en situation critique.
En phase d’urgence, les populations font face à des taux élevés de malnutrition aiguë, à des pénuries marquées et à une mortalité excédentaire. Les ménages en situation critique pourraient devoir vendre leurs biens ou réduire leur consommation alimentaire pour survivre.
La période de soudure, qui coïncide avec la baisse des réserves alimentaires et l’augmentation des prix, devrait accentuer la crise. D’après les projections, 54 % de la population connaîtront des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë au cours des prochains mois.
Dans les zones sous l’emprise des gangs, l’agriculture et le petit commerce subissent de fortes perturbations. Les cultivateurs doivent négocier leur accès aux terres et céder une partie de leur production, tandis que de nombreux travailleurs perdent leurs moyens de subsistance en raison des fermetures d’entreprises.
L’IPC recommande de renforcer les filets sociaux et d’accroître l’assistance aux populations vulnérables afin d’éviter l’adoption de stratégies d’adaptation nuisibles à long terme.
Rédaction: Zantray News Haïti