Entre juillet et septembre 2025, plus de cinquante détenus sont décédés dans les prisons d’Haïti, selon un rapport des Nations Unies. Ces décès sont attribués à des conditions qualifiées d’inhumaines et de dégradantes par les observateurs internationaux.
Les causes principales évoquées concernent l’absence de soins médicaux adéquats, la malnutrition et le manque d’eau potable. L’ONU souligne également l’insalubrité extrême des cellules et la promiscuité entre les prisonniers.
La majorité des établissements accueillent un nombre de détenus bien supérieur à leur capacité initiale. Certaines prisons hébergent jusqu’à trois fois plus de personnes que prévu, créant un environnement propice aux maladies et à la malnutrition.
William O’Neill, expert des Nations Unies, a confirmé que la surpopulation et la faiblesse du système judiciaire aggravent la crise carcérale. Il décrit des cellules surchauffées où les prisonniers manquent d’air, de lumière et de temps à l’extérieur.
Près de quatre-vingt-deux pour cent des détenus n’ont pas encore été jugés, ce qui prolonge inutilement leur détention. L’absence de procès réguliers alimente la congestion des prisons et augmente le risque de décès.
L’ONU a révélé que le budget destiné à la nourriture des prisonniers est parfois détourné. Ce manque de gestion entraîne une situation où la faim devient l’un des principaux dangers pour les détenus.
Des décès sont également liés à des maladies simples non traitées, faute de médicaments disponibles dans les centres. Les conditions d’hygiène précaires favorisent la propagation rapide d’infections mortelles.
Rédaction: Zantray News Haïti