Dans un contexte marqué par l’instabilité et les incertitudes de la transition politique, le Conseiller-Président Emmanuel Vertilaire a tenu à clarifier la nature du pouvoir exécutif actuel, tout en appelant à l’apaisement et à la cohésion.
« En ce moment difficile de notre histoire, il est important de garder notre sérénité », a déclaré M. Vertilaire, dénonçant les polémiques sur la gouvernance du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) qu’il juge « inutiles » et nuisibles à la stabilité du pays.
Il a rappelé que le pouvoir exécutif de la transition repose sur un équilibre entre deux institutions complémentaires : un Conseil Présidentiel et un Premier Ministre. « À deux, nous formons les deux rames d’une même barque qui avance, tant bien que mal, sur les eaux agitées de la politique », a-t-il illustré avec justesse.
Face aux débats sur la présidence du Conseil, Vertilaire a défendu une vision collégiale de la gouvernance. Il insiste : « La gouvernance du CPT est un chœur, non un solo. Ce n’est pas une chaise pour un roi, c’est une table ronde pour plusieurs responsables. » Une manière de réaffirmer que chaque membre du Conseil, indépendamment de son origine ou de son parcours, détient un rôle essentiel à jouer dans cette phase cruciale.
L’alternance à la tête du Conseil, selon lui, doit être perçue non comme un bouleversement, mais comme une étape normale du processus démocratique. « Ce n’est pas un drame, c’est un souffle nouveau. »
Emmanuel Vertilaire appelle donc à accueillir ce changement de leadership « avec sérénité et sens de l’État », rappelant que la mission demeure inchangée : rétablir la sécurité et créer les conditions propices à l’organisation d’élections libres, crédibles et inclusives.
Dans cette déclaration forte, le Conseiller-Président tente de recentrer le débat politique sur l’essentiel : l’intérêt national.
Mozard Lombard,
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