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Panel Lindor, consul général à Paris, se retrouve au centre d’un scandale financier, selon des informations émanant de sources proches du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Il aurait mobilisé plus de 45 000 euros pour financer des actions de lobbying auprès de membres du cabinet de Leslie Voltaire, président du CPT, afin de garantir son maintien à son poste. Cette manœuvre soulève une vive polémique, tandis que des organisations anticorruption demandent l’ouverture d’une enquête.
Selon ces sources, plusieurs transferts d’argent via Western Union ont été réalisés le week-end dernier, répartis en lots de 5 000 dollars chacun. Ces sommes auraient servi à influencer des conseillers et à les inciter à faire pression sur Harvel Jean-Baptiste, ministre des Affaires étrangères, pour maintenir Panel Lindor en poste malgré ses attaques contre le CPT et ses manquements dans la gestion des fonds du consulat.
Ce scandale intervient dans un contexte déjà tendu. Panel Lindor est l’un des « trois mousquetaires » de Dominique Dupuy, une faction qui avait accusé Leslie Voltaire et Harvel Jean-Baptiste de collusion avec la République Dominicaine et de tentative de déstabilisation du CPT. Ce retournement de situation, où Lindor est soupçonné de corruption pour maintenir ses privilèges, éclaire sous un jour nouveau les luttes de pouvoir au sein du Conseil.
Le recours aux fonds publics pour des dépenses douteuses n’est pas une première pour Panel Lindor. Un rapport antérieur mentionnait déjà son implication dans le détournement de frais liés aux passeports à des fins personnelles. Il avait été révoqué pour vol et corruption au consulat. Cette nouvelle accusation vient confirmer les doutes sur sa gestion financière du consulat.
Des associations engagées dans la lutte contre la corruption, telles que l’ULCC (Unité de Lutte contre la Corruption) et l’UCREF (Unité Centrale de Renseignements Financiers), appellent à une enquête approfondie sur les finances du consulat. Elles souhaitent examiner les flux monétaires et les dépenses associées à des services présumés non fournis.
D’après nos investigations, plusieurs individus auraient reçu des montants dépassant 10 000 dollars pour intervenir en faveur de Panel Lindor auprès du CPT. Ces révélations risquent de mettre davantage de pression sur le consul général, déjà fragilisé par ces allégations. Les démarcheurs et receveurs seront bientôt « toutouni ».
Les autorités françaises et haïtiennes seront-elles appelées à intervenir dans cette affaire qui ébranle la représentation diplomatique d’Haïti à Paris ? Une chose est certaine : ce scandale met en lumière les dérives au sein de certaines institutions, et les appels à la transparence se multiplient.
Rédaction : Zantray News