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Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) prend acte de la décision de l’Association nationale pour la protection des ressources aquatiques (ANAPRA) de mettre à l’écart deux de ses membres, Monsieur Fritz Richardson Junior et Madame Betty Lamy, cités dans de graves accusations de contrebande, de blanchiment d’argent, de trafic d’organes et de cocaïne.
Cette mesure, annoncée dans une note officielle en date du 30 mai 2025, intervient après de nombreuses révélations troublantes sur les pratiques douteuses entourant le commerce d’anguilles en Haïti, dissimulant un réseau international d’activités criminelles impliquant également des opérateurs en République dominicaine et en Chine.
Pour Djovany Michel, Secrétaire général du RHAJAC, cette décision constitue « un premier acte de responsabilité institutionnelle face à un scandale qui éclabousse les plus hauts niveaux de l’appareil d’État ». Le RHAJAC, appuyé par plusieurs organisations partenaires et voix publiques, dénonce depuis des mois l’influence directe de l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles dans la mainmise sur ce secteur opaque, à travers la vente du monopole de la direction de la pêche, rattachée au ministère de l’Agriculture, à un cercle restreint comprenant Betty Lamy, Fritz Richardson Junior et Walson Sanon.
Des rapports alarmants relayés par des agences internationales, y compris des déclarations de l’ONU, pointent les dérives mafieuses d’un système qui, derrière l’apparente régularité du commerce aquatique, servirait à dissimuler un vaste trafic d’organes et de stupéfiants. Deux conseillers-présidents en fonction, Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean, ont publiquement reconnu l’existence de ce phénomène, sans qu’aucune enquête judiciaire ni policière ne soit, à ce jour, enclenchée.
Djovany Michel, Secrétaire général du RHAJAC, déplore l’inertie des autorités compétentes : « Tant que les relais politiques de Moïse Jean-Charles — notamment Me Emmanuel Vertilaire au Conseil présidentiel et Joseph Vernet au ministère de l’Agriculture — bloquent toute enquête, l’État restera complice par omission. »
Dans ce contexte, la décision de l’ANAPRA est une avancée symbolique, mais significative. Le RHAJAC y voit une lueur d’espoir dans la lutte contre la criminalité organisée à col blanc en Haïti. Le Réseau appelle désormais à l’ouverture immédiate d’une enquête nationale et internationale, impartiale et rigoureuse, afin que lumière soit faite sur ces réseaux mafieux qui gangrènent les institutions haïtiennes sous couvert d’activités économiques légales.
« Le combat contre la corruption ne se fera pas sans vérité, ni sans courage. »
Rédaction: Zantray News