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L’ONA célèbre 60 ans d’existence : une messe d’action de grâce pour la dignité et la solidarité nationale

Dans une atmosphère empreinte de recueillement et de ferveur, l’église Sainte-Thérèse de Pétion-Ville a accueilli ce samedi matin la messe d’action de grâce marquant le 60ᵉ anniversaire de la création de l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA). Une célébration qui, bien au-delà de la prière, s’est voulue un moment de réflexion sur le parcours d’une institution pilier de la sécurité sociale en Haïti et sur les défis à venir dans un contexte socio-économique particulièrement difficile.

Entouré de représentants du gouvernement, d’autorités religieuses, académiques et judiciaires, de membres du secteur patronal et syndical, ainsi que de cadres et employés de l’institution, le Directeur général de l’ONA, M. Ronald Bazile, a livré un discours vibrant, empreint d’espérance, de lucidité et d’engagement.

Soixante ans d’histoire, quarante ans de constance

« Les soixante années de création de l’ONA et les quarante années de liquidation ininterrompue des pensions ne sont pas seulement des repères chronologiques, elles sont la marque d’une mission accomplie et d’un engagement envers la solidarité nationale », a déclaré M. Bazile, rendant hommage à toutes celles et ceux qui ont bâti et fait vivre l’institution depuis le décret fondateur de 1965.

Rappelant que la pension de vieillesse n’est ni une faveur ni un privilège, mais un droit constitutionnel et inaliénable, le Directeur général a réaffirmé la mission première de l’ONA : « assurer à chaque travailleur une retraite digne, dans le respect de la personne humaine ».

Face à la crise, une volonté d’agir et d’innover

Conscient des réalités du pays, fermeture d’entreprises, précarité croissante, chômage et menaces sur la paix sociale, M. Bazile a insisté sur la nécessité d’innover et de moderniser la gestion de l’ONA. « Ces épreuves ne sauraient entraver notre volonté d’agir, de protéger et de construire », a-t-il martelé.

Sous sa direction, depuis février 2025, plusieurs réformes structurelles ont été engagées :
• Refondation de la gouvernance institutionnelle et amélioration des conditions de travail ;
• Plan de développement des carrières, fondé sur le mérite, la formation et la productivité ;
• Nouveaux produits sociaux, dont ONA Kredi Edikasyon, destiné à soutenir les familles lors de la rentrée scolaire ;
• Extension du régime de retraite au secteur informel, à travers le programme ONA Kredi Espwa (OKE), qui vise à intégrer 50 000 travailleurs informels d’ici 2030.

L’ONA ambitionne également de devenir un acteur majeur du savoir en sécurité sociale, avec la création prochaine d’une Chaire en Droit de la Protection et de la Sécurité Sociale, en partenariat avec l’Université d’État d’Haïti.

Une vision d’espérance et de renouveau

Dans son allocution, M. Bazile a salué les prédécesseurs, les pensionnés, les travailleurs assurés et l’ensemble du personnel de l’ONA, « gardiens d’une mission sociale cruciale ». Il a souligné la résilience et la détermination de tous ceux qui œuvrent chaque jour à la modernisation de l’institution, malgré les obstacles.

« Les défis restent grands, mais une certitude demeure : nous continuerons, ensemble, à garantir les droits des travailleurs, à moderniser nos services et à préserver la dignité de ceux qui ont donné leur vie au travail », a-t-il affirmé, réitérant sa confiance dans le soutien du gouvernement, de la Présidence, de la Primature et du CAOSS.

Un engagement renouvelé envers la Nation

Au terme de cette célébration, le Directeur général a conclu sur une note de foi et de détermination :
« À l’heure où s’écrivent les nouvelles pages de la protection sociale en Haïti, l’ONA réaffirme sa mission : protéger aujourd’hui, garantir demain et honorer le travail de toute une vie. »

Cette messe d’action de grâce, au-delà de la symbolique religieuse, a donc marqué une étape importante de l’histoire de l’institution : un moment d’unité, de gratitude et de renouveau pour l’ONA, au service de la dignité des travailleurs haïtiens.

Que vive l’ONA, que vive la sécurité sociale en Haïti, que vivent nos assurés et nos pensionnés.

Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com

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