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L’Hôpital universitaire La Paix (HUP) continue de résister malgré les difficultés croissantes liées à l’insécurité et à la pénurie de ressources, a assuré Dr. Jean Philippe Lerebourg, directeur médical de l’établissement, lors de son intervention sur les ondes de Magik 9, le vendredi 22 novembre 2024. Depuis le 29 février 2024, l’hôpital a mis en place un plan de contingence pour gérer ses stocks de médicaments et de carburant, une mesure qui reste efficace à ce jour. L’HUP bénéficie également de l’appui d’autres partenaires via le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) pour maintenir son approvisionnement.
Cependant, l’hôpital fait face à de lourdes pertes humaines. Selon Dr. Lerebourg, près de 27 % du personnel médical a quitté l’établissement en raison de l’insécurité et de la fuite des compétences vers l’étranger. Cette situation a particulièrement éprouvé le personnel restant, qui travaille dans des conditions extrêmes, tant sur le plan physique que psychologique. “C’est difficile”, a souligné Dr. Lerebourg, en évoquant la pression qui pèse sur les équipes soignantes.
Malgré ces défis, l’HUP continue de fonctionner au maximum de ses capacités. L’hôpital, qui compte actuellement 210 lits, a dû ajouter des places supplémentaires dans certains services pour faire face à l’afflux croissant de patients, conséquence directe de la fermeture d’autres établissements de santé dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
La fréquentation de l’hôpital a connu une hausse spectaculaire par rapport à l’année dernière, avec une augmentation de 200 % dans tous les services. Chaque jour, environ 300 patients se présentent en consultation ou en urgence. En matière d’accouchements, l’hôpital enregistre en moyenne 85 naissances par semaine, dont 25 par césarienne.
Dans ce contexte particulièrement tendu, l’Hôpital universitaire La Paix reste un pilier essentiel pour la population, mais le personnel et les infrastructures sont mis à rude épreuve face à des défis multiples. Le soutien continu de l’État et des partenaires internationaux s’avère crucial pour permettre à l’établissement de maintenir ses services en ces temps difficiles.
Rédaction Zantray News
