Des expertes de l’ONU avertissent que l’exclusion des femmes du pouvoir accentue la crise politique et sécuritaire en Haïti. Selon le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles, cette marginalisation compromet les chances de rétablir la stabilité.
Elles soulignent que les femmes haïtiennes, malgré leur rôle clé dans la reconstruction communautaire, sont absentes des instances de décision. Aucun membre du Conseil présidentiel de transition n’est une femme, et le cabinet actuel ne respecte pas le seuil constitutionnel de représentation féminine.
La situation humanitaire et sécuritaire reste alarmante, marquée par la violence sexuelle utilisée comme instrument de domination. Les survivantes se trouvent privées de soutien et de justice dans un climat de peur et d’impunité.
Les expertes indiquent que les sites de déplacement illustrent les failles en matière de protection. Les cas d’abus y sont fréquents, et les systèmes d’aide restent faibles ou inexistants.
Elles regrettent que la résolution 2793 du Conseil de sécurité n’ait pas pleinement intégré les enjeux liés au genre dans sa mise en œuvre. Malgré la reconnaissance de l’impact de la violence sur les femmes, peu d’actions concrètes ont été adoptées pour assurer leur leadership.
Les Nations Unies appellent à une inclusion immédiate et équitable des femmes dans les processus politiques et de sécurité. Pour elles, aucune paix durable ne peut être envisagée sans la participation pleine et entière des femmes haïtiennes.
Rédaction : Zantray News Haïti
