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À force de vouloir défendre aveuglément leur supérieur, la ministre des Affaires étrangères Dominique Dupuy, certains employés contractuels de son cabinet sombrent dans l’absurdité. Leurs réactions face aux critiques qui visaient leur ministre semblent oublier les procédures et réalités qui ont mené à sa nomination.
Il est important de rappeler que la désignation des ministres du gouvernement de Garry Conille a suivi un processus clair. Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), instance en charge des nominations, avait procédé par vote ou consensus pour départager les candidats aux différents postes ministériels. Dominique Dupuy avait ainsi été choisi comme ministre des Affaires étrangères, obtenant une majorité des voix au détriment de l’ambassadeur Paul Altidor.
Cependant, bien que sa nomination ait été validée par le CPT, il ne faut pas perdre de vue que la diplomatie relève traditionnellement de la présidence, ce qui signifie que Dominique Dupuy reste sous l’autorité du CPT, organe qui l’a désigné.
La récente convocation de Madame Dupuy par le CPT, après le boycott de la participation du Conseil à la 79e Assemblée générale de l’ONU, semble avoir provoqué l’indignation au sein de son cabinet. Une indignation qui semble déplacée, compte tenu du rôle régulateur du CPT. Pourquoi ces employés de Dominique Dupuy s’offusquent-ils d’une convocation légitime ? Après tout, le Premier ministre Garry Conille convoque régulièrement des ministres à son bureau, sans que cela ne soulève de telles réactions.
D’ailleurs, est-ce que Garry Conille, en tant que Premier ministre, représente le parlement pour justifier de telles convocations ? La réponse n’est pas, et cela montre bien que ce type de démarche fait partie de la routine du fonctionnement gouvernemental.
Aux employés contractuels de Dominique Dupuy, il est temps d’arrêter de s’égarer dans des prises de position qui ne font que discréditer davantage la gestion du ministère. Une défense aveugle n’a jamais servi les intérêts d’un gouvernement, encore moins dans un contexte aussi fragile que celui d’Haïti.
Rédaction ZantrayNews