Laurent Saint-Cyr, président du Conseil présidentiel de transition (CPT), a indiqué, à son retour d’Haïti, que le Qatar s’engage à mettre 44 millions de dollars à la disposition du pays. Cette annonce intervient alors que les demandes de solutions sociales sont particulièrement fortes dans plusieurs régions.
Le financement doit servir à bâtir des logements pour les agents de police ainsi que pour les personnes déplacées par la violence. Il prévoit également un appui au secteur de la santé et des programmes destinés aux jeunes promoteurs d’activités économiques.
Ce type de promesse internationale est souvent accueilli avec prudence par la population. Lors de nombreuses expériences précédentes, les résultats attendus n’ont pas été ressentis par les ménages les plus touchés.
L’enjeu principal réside dans la distribution et la gestion des ressources annoncées. La population souhaite savoir si le projet sera conçu de manière à bénéficier à un large nombre de citoyens.
À ce jour, aucun plan détaillé n’a été publié pour préciser comment les infrastructures seront aménagées ni où elles seront localisées. Cette absence d’information limite, pour l’instant, la compréhension de l’impact territorial.
Les déplacés internes vivent souvent dans des zones à forte densité et à ressources limitées. La capacité du projet à atteindre ces zones sera déterminante pour sa portée.
Les programmes de soutien aux jeunes entrepreneurs exigent généralement un accompagnement institutionnel soutenu. En l’absence de structures efficaces, l’accès à ces financements risque de rester marginal.
Cette promesse attire de nouveau l’attention sur la gestion de l’aide publique en Haïti. La question essentielle demeure : les ressources annoncées se traduiront-elles par des améliorations concrètes dans la vie quotidienne des citoyens ?
Rédaction: Zantray News Haïti