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La révocation du Premier ministre Garry Conille et de son gouvernement par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) met en lumière un enchevêtrement complexe de loyautés, de choix incompréhensibles et d’influences cachées. En acceptant de voir tout son cabinet balayé sans résistance, Conille fait un choix intrigant qui soulève de nombreuses interrogations. L’élément central de ce puzzle : Dominique Dupuy, la controversée ministre des Affaires étrangères. Pourquoi le Premier ministre semble-t-il prêt à sacrifier son avenir politique (s’il en avait un) pour protéger une figure aussi controversée et, selon certains, destructrice ?
Les observateurs s’interrogent : Conille a-t-il cédé à une loyauté indéfectible envers Laurent Lamothe, le “grand patron” qui aurait placé Dupuy à ce poste stratégique ? Lamothe, lourdement sanctionné par la communauté internationale pour corruption, blanchiment d’argent et soutien à des groupes armés, reste un acteur influent, tissant ses réseaux dans les coulisses du pouvoir haïtien. La relation entre Conille et Lamothe expliquerait-elle ce choix suicidaire du Premier ministre, acceptant de tout perdre pour maintenir la ministre en place et ainsi plaire à son mentor ?
Mais la loyauté politique n’explique pas tout. Des rumeurs persistent quant à la nature des liens entre Conille et Dupuy. S’agit-il de simples alliances stratégiques ou d’une relation plus personnelle, teintée de sentiments ? Certains observateurs avancent que la proximité entre les deux dépasse la sphère professionnelle. Dupuy, décrite comme une habile manipulatrice, exercerait-elle une influence émotionnelle ou sentimentale sur le Premier ministre, le poussant à prendre des décisions irrationnelles ? Les spéculations vont bon train : serait-elle si charmante, belle ou persuasive qu’un homme puisse tout sacrifier pour elle ?
Dominique Dupuy, connue pour ses déclarations provocatrices et sa gestion jugée désastreuse de la diplomatie haïtienne, reste au cœur de la tempête. Ses positions radicales et ses affrontements directs avec des partenaires internationaux ont terni l’image de la diplomatie haïtienne et isolé le pays sur la scène mondiale. Pourtant, Conille a persisté à la soutenir, au prix de sa propre carrière et de la stabilité de son gouvernement. Pourquoi ? Pour certains, cela tient à la loyauté envers Lamothe ; pour d’autres, il s’agit d’une forme de fascination, voire d’envoûtement sentimental envers une femme dont l’influence semble illimitée.
Ce choix de Conille, qualifié par beaucoup de suicidaire, met en lumière les failles de la politique haïtienne, où les alliances personnelles et les influences cachées dictent les grandes décisions. Dans un pays en crise, les ambitions individuelles et les jeux d’influence font et défont les gouvernements. L’avenir de Conille et de Dupuy reste incertain, mais le prix de leur alliance risque d’être payé par un peuple déjà accablé par la misère et l’instabilité.
Pour paraphraser le livre de la Genèse 2:24 : “C’est pourquoi le Premier ministre Garry Conille quittera la tête du gouvernement haïtien et s’attachera à sa ministre des Affaires étrangères ; ils deviendront une seule chair, pour le meilleur et pour le pire.”
Rédaction : Zantray News