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Port-au-Prince, le 25 avril 2025 — À l’occasion du premier anniversaire de l’installation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC) publie une déclaration solennelle dénonçant la faillite morale, politique et administrative de cette structure. Ce communiqué, empreint d’une gravité particulière, alerte l’opinion publique sur les conséquences désastreuses de la gouvernance actuelle, qualifiée de « haute trahison envers la nation ».
Dès son entrée en fonction, le CPT, installé dans des conditions jugées irrégulières par de nombreux acteurs, avait suscité de profonds doutes quant à sa légitimité et à ses intentions. Le RHAJAC, fidèle à sa mission de vigilance démocratique, rappelle qu’il s’était opposé dès l’origine à cette entreprise politique qui, un an plus tard, s’avère, selon lui, être une imposture tragique.
Un pouvoir illégitime, instrumentalisé à des fins personnelles
Selon le Secrétaire général du RHAJAC, Djovany Michel, les membres du CPT ont utilisé le contexte d’insécurité pour asseoir leur pouvoir, détourner les ressources de l’État et négocier en dehors des intérêts de la nation. Le Réseau évoque une gouvernance marquée par la corruption, les complicités étrangères, l’opacité financière et l’abus de privilèges. Les fonds publics auraient servi à financer des campagnes de lobbying destinées à maintenir une image favorable de la transition, tandis que le pays s’enfonce inexorablement dans le chaos.
Une exigence de justice et de responsabilité
Face à cette situation jugée intolérable, le RHAJAC appelle à une réponse à la hauteur du péril :
« Il est désormais impératif qu’un patriote fort, incorruptible et de caractère prenne la relève, dans le respect des aspirations profondes du peuple haïtien. »
Cette déclaration traduit une volonté de rupture avec une classe dirigeante perçue comme détachée des réalités et des souffrances de la population.
Le Réseau réclame le départ immédiat des membres du CPT, ainsi que l’ouverture de procédures judiciaires pour que chacun réponde de ses actes devant la justice de la République.
Un appel à la conscience nationale
La déclaration se conclut sur un appel pressant à la mobilisation citoyenne :
« Le peuple haïtien doit faire entendre sa voix avant qu’il ne soit trop tard. »
Il ne s’agit plus seulement d’une dénonciation, mais d’un cri d’alarme adressé à toutes les forces vives du pays.
Le RHAJAC affirme ainsi son engagement à poursuivre la lutte contre l’impunité et la corruption, en se tenant aux côtés de toutes celles et ceux qui souhaitent bâtir un État de droit fondé sur l’éthique, la justice et la responsabilité.
Rédaction : Zantray News