Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le Réseau de Développement des Activités de Santé en Haïti (DASH) traverse une crise profonde. Tandis que les plaintes s’accumulent, assurés et employés dénoncent une structure à la dérive, incapable de garantir les soins de santé de base, malgré les cotisations mensuelles exigées. Au cœur du tumulte : le Dr Ronald Laroche, directeur exécutif du réseau, autrefois respecté pour ses plaidoyers en faveur de la couverture santé universelle en Haïti.
Aujourd’hui, les témoignages sont accablants. Des médecins et infirmiers évoquent une gestion désastreuse, un climat de travail toxique et un mépris permanent envers les professionnels de santé. « Il ne respecte plus personne, tient des propos incohérents et crée des tensions constantes », déplore un membre du personnel.
Les responsables du centre de Pétion-Ville dressent un constat alarmant : DASH ne fonctionnerait plus qu’à 10 % de sa capacité. « Neuf centres sur dix ne donnent plus aucun soin. Le directeur refuse de payer les employés et les prestataires de services, tout en retenant les fonds collectés auprès des assurés », expliquent-ils.
Mais le plus préoccupant reste l’état de santé mentale du Dr Laroche. Des signes de dérive sont de plus en plus visibles. « Il a eu une altercation violente avec des clients dans la cour de DASH à Pétion-Ville. Une scène choquante, en plein jour. Il perd complètement le contrôle », témoigne un employé.
Selon plusieurs sources proches de la famille, des démarches discrètes seraient en cours pour le faire partir à l’étranger afin de recevoir des soins psychiatriques. « Il faut sauver le Dr Laroche de son état mental catastrophique. Il a longtemps servi le pays. Il mérite d’être aidé avant que la situation ne devienne irréversible », lancent les professionnels de santé.
Pendant ce temps, les assurés continuent de payer, sans recevoir aucun service. « Nous n’avons même pas droit aux premiers soins », dénoncent-ils. Les conditions de travail sont exécrables, l’opacité dans la gestion des fonds est totale, et les promesses d’un modèle de couverture universelle se sont effondrées.
Il faut sauver DASH. Et soigner Ronald Laroche, devenu, selon certains, une menace pour lui-même et pour les autres.
« Le docteur n’a jamais été comme ça, confie une infirmière en larmes. Il est devenu agressif, ne reconnaît pas sa situation. Le pire, c’est qu’il refuse toute aide. Il a même tenté de m’embrasser devant des clients. C’était humiliant et terrifiant. »
Nous nous souvenons que le Dr Laroche avait, à une époque, l’ambition d’imposer un modèle national de sécurité sociale en santé. À tout prendre, ses idées n’étaient pas mauvaises, et sa vision avait le mérite d’exister. Mais aujourd’hui, s’il est réellement malade et perd le contrôle, il est clair qu’il n’est plus en mesure d’assumer ses responsabilités.
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ainsi que le gouvernement doivent lui venir en aide. Dr Laroche a été un professionnel qui, à sa manière, a servi Haïti. Il serait inhumain de rester indifférent à sa déchéance.
Il est donc urgent que les autorités de régulation, les institutions sanitaires et l’État haïtien interviennent. Il faut sauver DASH, mais aussi sauver le Dr Ronald Laroche de lui-même, pour éviter que cette dérive personnelle ne se transforme en une tragédie collective.
Rédaction: Zantray News