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Trois mois après son arrivée à la primature, Alix Didier Fils-Aimé semble s’éloigner de plus en plus des réalités urgentes auxquelles Haïti fait face. Alors que la situation du pays se dégrade, le Premier ministre s’illustre par une gestion marquée par l’abstraction, délaissant les problèmes concrets pour se concentrer sur des ateliers symboliques, loin des besoins immédiats de la population.
Le pays continue d’être défiguré par une insécurité croissante, où des milliers d’enfants, livrés à eux-mêmes, vivent dans la rue. Ces enfants, souvent victimes de la violence des gangs, sont de plus en plus nombreux à être enrôlés par ces derniers. En conséquence, la famine et la précarité continuent de détruire l’avenir de ces jeunes, qui n’ont plus aucune perspective de survie dans un environnement aussi hostile.
Malgré cette situation dramatique, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé préfère mettre en avant des événements sans réelle portée, tels que l’atelier sur le programme “Prévention et Réhabilitation des Enfants et des Jeunes” (PREJeunes), organisé ce jeudi à l’hôtel Karibe. Bien que ce programme soit censé offrir des solutions pour un avenir meilleur pour la jeunesse haïtienne, il semble être une réponse insuffisante face à l’urgence de la situation. Des dizaines de milliers d’enfants en Haïti se battent chaque jour pour survivre, et pendant ce temps, le gouvernement préfère organiser des discussions théoriques plutôt que de répondre concrètement aux urgences humanitaires.
Lors de cet atelier, le Premier ministre, accompagné de membres de son gouvernement, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à protéger et accompagner les jeunes exposés à la violence des gangs, notamment dans la capitale. “Chaque citoyen et chaque dirigeant a un devoir de prévention envers les enfants et les jeunes”, a-t-il déclaré. Toutefois, des paroles qui, en l’absence d’actions immédiates et tangibles, restent vides de sens pour ceux qui souffrent chaque jour dans les rues.
De son côté, le Représentant adjoint de l’UNICEF, François Kampundu, a salué cette initiative, mais les propos de l’ONU n’avaient que peu d’écho dans un pays où les violences quotidiennes et les souffrances humaines ne cessent d’augmenter.
Rédaction Zantray News