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Ce samedi, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé a rendu visite à des déplacés à l’École Nationale République de l’Équateur, un geste symbolique qu’il a voulu placer sous le signe de l’espoir et de la solidarité. Toutefois, cette visite, bien qu’emprunte de bonnes intentions, a mis en lumière un fossé grandissant entre les discours du gouvernement et les attentes des populations déplacées.
Selon la Primature, cette rencontre visait à manifester la solidarité du gouvernement envers les victimes du déplacement forcé. Le Premier ministre, dans un geste de manipulation, a serré dans ses bras plusieurs enfants vivant dans le camp. Des étreintes empreintes de tromperie, qui, selon lui, incarnaient l’espoir, même dans l’ombre de la souffrance. “La solidarité n’est pas un choix, c’est notre devoir d’humains”, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’agir en tant que communauté.
Cependant, cette visite a été perçue différemment par les déplacés. Si l’espoir est bien un mot qui revenait dans les propos du gouvernement, pour ceux qui vivent dans ces conditions déplorables, cet espoir semble lointain et fragile. Les victimes de ces déplacements réclament avant tout de la justice. Elles exigent que des mesures concrètes soient prises pour leur permettre de retrouver leurs foyers. Après des mois de souffrance dans des camps, les déplacés en ont assez de vivre dans des conditions déshumanisantes.
Les revendications sont claires : la population veut pouvoir rentrer chez elle, en toute sécurité. Elle souhaite que l’État prenne des mesures significatives pour restaurer la sécurité et permettre à chacun de vaquer librement à ses occupations. Au lieu de proposer des solutions tangibles, le Premier ministre a surtout mis en avant des discours de solidarité, mais aucune action réelle ne semble émerger pour améliorer leur quotidien.
Les déplacés, plus que jamais, espèrent des gestes concrets et des actions qui vont au-delà des discours. Leur frustration face à une situation qui s’éternise devient palpable. En attendant, les mots de solidarité du gouvernement, bien qu’importants, risquent de ne pas suffire à répondre aux attentes de ceux qui, jour après jour, subissent l’incertitude et la précarité de la vie en camp.
Mozard Lombard,