Le Gouvernement Haïtien Face à la Crise Sécuritaire : Un Manque de Volonté Concrète et une Réaction Éparse

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La crise sécuritaire en Haïti continue de prendre de l’ampleur, tandis que le gouvernement semble se contenter d’interventions sporadiques et sans impact tangible. La violence croissante des bandes armées qui sévissent à travers le pays laisse les forces de l’ordre, notamment les policiers et les militaires, dans une situation de vulnérabilité extrême. Pourtant, malgré cette réalité alarmante, l’exécutif semble s’en remettre à des déclarations de condoléances plutôt qu’à des actions concrètes pour résoudre la crise.

Le 27 mars 2025, le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du Président du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean, et du Conseiller-président Leslie Voltaire, s’est rendu à la base des policiers kenyans en Haïti pour exprimer la solidarité du gouvernement après la perte tragique d’un officier kenyans, tué lors d’une opération conjointe avec la Police Nationale d’Haïti à Petite Rivière de l’Artibonite le 25 mars 2025. Ce geste symbolique a permis au gouvernement de présenter ses condoléances au peuple et au gouvernement kenyans, mais la question demeure : pourquoi ces gestes de solidarité ne sont-ils pas accompagnés de mesures concrètes pour protéger ceux qui risquent leur vie sur le terrain ?

Les policiers et militaires engagés dans ces opérations sont souvent laissés à eux-mêmes, exposés à une violence de plus en plus incontrôlable. Le gouvernement, bien qu’affichant une grande tristesse dans ses discours, semble incapable de mettre en place des stratégies efficaces pour enrayer l’insécurité qui paralyse le pays. Si une véritable volonté de résoudre cette crise existait, les solutions auraient été trouvées bien avant cette vague de violence.

La situation devient de plus en plus préoccupante. Les forces de l’ordre, qu’elles soient locales ou internationales, se retrouvent souvent sur le front sans soutien suffisant et avec des ressources limitées. Le gouvernement, au lieu d’agir avec détermination, se contente de poser des actes symboliques tels que des visites de solidarité ou des condoléances. Pourtant, ces gestes ne répondent pas à la souffrance des citoyens et ne garantissent pas la sécurité du pays.

Ainsi, la grande question demeure : le gouvernement haïtien est-il prêt à passer des mots aux actes, et ce, de manière urgente, avant que la situation ne devienne irrémédiable ? L’espoir d’une résolution rapide semble s’éloigner chaque jour davantage, tant les actions entreprises sont faibles et insuffisantes face à l’ampleur de la crise.

Mozard Lombard,

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