L’organisation Fos Viv Plato Santral (FVPS) dénonce avec véhémence le meurtre ignoble de Zidor Jean Mary, un employé tué par Yves Germain, ancien directeur du Centre National des Équipements (CNE).
Les faits se sont produits le 1er novembre 2025, dans la localité de Péligre, commune de Boucan-Carré, sous les yeux des autres employés de Germain. Le FVPS réclame la mise en mouvement immédiate de l’action publique et la fin de l’impunité dont bénéficierait l’ancien haut fonctionnaire.
Selon les témoignages recueillis, Yves Germain a ouvert le feu sur Zidor Jean Mary simplement parce que ce dernier parlait au téléphone sur son lieu de travail. Sans la moindre retenue, l’ancien directeur du CNE a sorti son arme et tiré à bout portant devant plusieurs témoins.
Transporté d’urgence à l’hôpital Bon Sauveur de Cange, le jeune homme a rendu l’âme quelques heures plus tard, laissant derrière lui une famille dévastée.
Dans une note de dénonciation adressée au commissaire du gouvernement de Mirebalais, Josué Dezilma, le FVPS parle d’un acte de barbarie qui ne saurait rester sans suite. « Zidor Jean Mary a été exécuté pour un simple appel téléphonique, en plein jour, par un homme qui se croit au-dessus des lois », dénonce le comité.
L’organisation exige l’arrestation immédiate de Germain et sa traduction devant les tribunaux, tout en appelant à protéger les témoins menacés de représailles.
Le FVPS rappelle qu’Yves Germain n’en est pas à son premier coup de force.
Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux en 2024, on le voit fouetter un homme attaché à un poteau à coups de bâton, sous les yeux de plusieurs témoins, tout en se faisant filmer, fier de son acte.
À l’époque, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) avait annoncé l’ouverture d’une enquête, mais aucun suivi n’a jamais été effectué.
Pour le FVPS, cette inaction coupable illustre la puissance d’influence de Germain dans le département et explique l’arrogance avec laquelle il continue d’agir sans craindre la justice.
Pire encore, après avoir tué Zidor Jean Mary, Yves Germain aurait tenté d’acheter le silence de la famille de la victime, en lui proposant de l’argent pour étouffer l’affaire.
Le FVPS qualifie ce geste de cynique et indigne, estimant qu’il s’agit d’une tentative de corruption morale inacceptable.
L’organisation appelle la société civile, les médias et les défenseurs des droits humains à se mobiliser activement afin que ce crime ne soit pas ajouté à la longue liste des injustices étouffées en Haïti.
Elle réaffirme que le droit à la vie est sacré et aucun poste, aucun pouvoir, ne peut justifier le meurtre d’un être humain.
Le FVPS conclut en réitérant sa détermination à suivre le dossier jusqu’à son aboutissement.
« Nous ne céderons ni à la peur ni à la pression. Zidor Jean Mary mérite justice. La justice doit frapper fort, et frapper maintenant. »
Rédaction : Zantray News Haïti