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La communauté internationale s’est efforcée de supporter le premier ministre Garry Conille. Exaspérée par la durée de la période intérimaire, cette communauté s’attendait à une gouvernance responsable capable de conduire le pays vers de nouvelles élections. Un objectif qui parait de plus en plus incertain. Pour cause, les étrangers s’inquiètent des relations tumultueuses entre les deux entités du pouvoir exécutif haïtien. Un diplomate canadien confie à un membre du secteur des affaires haïtien : « Du train ça va dans les dérapages entre monsieur Conille et les membres du CPT, nous ne sommes pas certains qu’ils aillent jusqu’à l’organisation de bonnes élections ” Le diplomate dit ne pas comprendre la stratégie de conflictualité permanente de la Primature vis-à-vis du conseil présidentiel. « Avec plusieurs de nos collègues du corps diplomatique, nous nous inquiétons sérieusement de cette ambiance. La communauté internationale réaffirme sa volonté d’accompagner les autorités de la transition. Toutefois, certaines chancelleries commencent à identifier certains acteurs du pouvoir en place comme une sorte de blocage pour la réussite de la période transitoire. On déplore de plus en plus le comportement du chef du gouvernement qui s’apparente à une certaine forme de déni d’autorité. À titre d’exemple, des fonctionnaires onusiens s’interrogent sur le voyage à l’étranger du premier ministre au moment où le CPT s’apprête à prendre des décisions relatives à une nouvelle alternance. Était-il indispensable que monsieur Conille effectue ce déplacement, se demande un officier de liaison ? Actuellement des hauts dignitaires de la communauté internationale craignent une réaction des membres du conseil présidentiel vis-à-vis du premier ministre Conille et des membres de son gouvernement. Il se pourrait qu’ils veuillent affirmer l’autorité du CPT, analysent des diplomates en poste à Port-au-prince.
Zantray News
