Le Conseil présidentiel de transition est tout simplement périmé !

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Un système corrompu à bout de souffle

Aujourd’hui, 7 février 2025, Haïti dresse le constat alarmant de l’échec total du Conseil présidentiel de transition et du gouvernement de facto dirigé par Didier Fils-Aimé. Ces entités, gangrenées par les vices, la corruption et les trafics illicites, sont devenues obsolètes. Le dernier rapport des Nations unies sur la gouvernance du pays, couplé aux nombreux scandales de détournements impliquant ceux qui prétendent gouverner, confirme que cette clique d’usurpateurs n’a aucune légitimité ni capacité à redresser la nation.

Ces dirigeants, issus des groupes mafieux qui ont infiltré l’État haïtien, sont directement responsables de la montée en puissance des gangs et du chaos qui ravage le pays. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, ils ont confisqué le pouvoir et piétiné la souveraineté nationale. Il est impensable de les laisser poursuivre cette mascarade pendant une année de plus, jusqu’au 7 février 2026, sous prétexte d’une transition sans fin. Leur seul but est de piller la République en toute impunité, transformant la transition en une rente politique pour une classe dirigeante incompétente et vorace.

Les politiciens haïtiens actuels n’ont ni vision ni projet pour sortir le pays de la crise. Ils exploitent la misère du peuple pour s’accrocher au pouvoir, tout en s’assurant des retraites dorées grâce aux fonds publics. Si rien n’est fait, ils auront usurpé un mandat présidentiel de cinq ans sans jamais avoir été élus ! C’est un scandale d’État, une insulte à la démocratie et à la dignité nationale.

L’effondrement de l’État et la dérive mafieuse

Haïti ne traverse plus seulement une crise politique ou économique. Nous sommes passés d’un État en faillite à un véritable État mafieux, où les lois sont rédigées et manipulées au profit d’une oligarchie criminelle. Les élites politiques et économiques haïtiennes, corrompues jusqu’à la moelle, se sont vendues aux intérêts étrangers et ont abandonné le pays à la merci des groupes armés.

Loin de corriger cette dérive, le Conseil présidentiel de transition l’a institutionnalisée. Avec la bénédiction de certaines puissances internationales, il perpétue un système d’exploitation du peuple haïtien. Le soutien étranger à ces dirigeants corrompus et illégitimes est une ingérence qui entrave la souveraineté nationale et bloque toute véritable réforme démocratique.

Les élites haïtiennes ont trahi leur mission. Elles n’ont ni la compétence ni la volonté de gouverner un pays selon des principes de justice et d’efficacité. Elles ne lisent pas la Constitution, ne la comprennent pas et ne la respectent pas ! Comment alors s’étonner qu’Haïti soit plongée dans une déchéance totale ?

L’urgence d’une alternative nationale

Il est temps de mettre un terme à cette mascarade de transition et d’imposer une rupture radicale avec les élites corrompues qui ont détruit Haïti. Le peuple doit exiger un retour immédiat à un processus démocratique légitime, garantissant :
• Un gouvernement basé sur un véritable suffrage populaire, sans manipulations ni arrangements entre mafieux.
• Une justice indépendante et impartiale, capable de juger et punir ceux qui ont pillé le pays.
• Un cadre institutionnel respectueux des principes de l’État de droit, fondé sur la transparence, la responsabilité et la souveraineté nationale.

La transition actuelle n’est qu’une illusion, un écran de fumée destiné à protéger les intérêts de ceux qui ont capturé l’État. Haïti ne doit plus être dirigée par des individus sans mandat, des médiocres sans vision et des corrompus sans honneur.

Le combat pour la libération d’Haïti est engagé

La situation actuelle n’est pas une fatalité. Haïti regorge d’hommes et de femmes compétents, intègres et patriotes, capables de reconstruire le pays sur des bases solides. Il est temps de les soutenir et de leur donner la place qui leur revient.

Nous devons refuser la soumission aux forces qui cherchent à maintenir Haïti dans l’ombre. Nous devons identifier clairement nos adversaires : le Conseil présidentiel de transition, le gouvernement de facto et leurs alliés nationaux et internationaux.

Le peuple haïtien a déjà commencé à organiser sa résistance. Cette opposition citoyenne, portée par des intellectuels, des leaders de la société civile et des jeunes engagés, est la seule voie vers un véritable changement. Les élites criminelles de l’État profond seront vaincues.

Il n’y a plus de place pour la neutralité. Chacun doit choisir son camp.

Enfin, je tiens à exprimer mon soutien inébranlable à l’historien Michel Soukar, dont la vie est menacée par les élites dégénérées qui veulent réduire au silence toute voix dissidente. Mais nous ne nous tairons pas. Nous allons gagner.

Me Sonet Saint-Louis, Avocat
• Professeur de droit constitutionnel et de méthodologie de la recherche juridique
• Professeur de philosophie
• Sous les bambous, La Gonâve, 7 février 2025
• 📞 4407-3580
[email protected]

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