Le Conseil électoral provisoire (CEP) a installé Jacques Desrosiers comme président, le 13 octobre 2025, en remplacement de Patrick Saint-Hilaire. Cette nouvelle direction intervient dans une période marquée par des inquiétudes concernant la sécurité dans plusieurs régions du pays.
Le pays fait face depuis longtemps à une montée de l’insécurité liée aux gangs, particulièrement à Port-au-Prince, dont certains quartiers sont sous le contrôle de groupes armés. Cette situation complique la planification logistique des élections, notamment la distribution du matériel électoral, l’acheminement des urnes et la sécurisation des bureaux de vote.
Le gouvernement et le CEP ont mis en place plusieurs mesures pour répondre à ces défis : en avril 2025, le CEP a institué une Cellule conjointe de sécurité électorale, un dispositif stratégique rassemblant les forces policières, les forces armées, les autorités judiciaires et d’autres parties prenantes afin de mieux coordonner la sécurité lors des opérations électorales.
Ce type de cellule est considéré comme une reconnaissance institutionnelle que l’insécurité ne peut plus être traitée comme un simple arrière-plan, mais comme un facteur central pouvant compromettre le processus électoral.
Cependant, malgré ces initiatives, plusieurs experts et observateurs estiment que les contraintes restent majeures. De plus, l’emprise des gangs sur de larges zones urbaines rend quasi impraticables l’accès, la mobilisation des électeurs et la surveillance indépendante du déroulement des scrutins.
En dépit de ces inquiétudes, le CEP réaffirme son engagement à organiser les élections avant l’échéance de février 2026. Le respect de cette échéance dépendra largement de la capacité à restaurer la sécurité, à mobiliser les ressources nécessaires et à assurer une bonne coordination entre tous les acteurs nationaux et internationaux.
Rédaction: Zantray News Haïti