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La patience de Lascahobas a atteint ses limites. Dans une lettre cinglante adressée au Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le Mouvman Laskawobas Devan dénonce avec véhémence des décennies de mauvaise gouvernance, de négligence et de mépris envers cette commune historique. Face à une situation de sous-développement criante et à l’incapacité de l’État à organiser des élections locales, les habitants de Lascahobas, par le biais de ce mouvement, réclament des comptes et exigent des dirigeants compétents, représentatifs et transparents.
“Assez d’incompétence et de mépris !”
Les signataires de cette lettre, menée par le coordonnateur général Waddel Blanchard, ne mâchent pas leurs mots : la commune ne tolérera plus de nominations arbitraires qui aggravent son déclin. « Lascahobas ayant tant souffert de ce mal ne pourra en aucun cas supporter de nouveaux dirigeants qui ne soient à la hauteur de leur tâche », martèle le Mouvman. Une mise en garde claire contre tout favoritisme ou décision prise en vase clos par le CPT.
L’organisation souligne que les nominations passées, effectuées sans consultation, ont non seulement échoué à redresser la commune, mais ont aussi contribué à sa marginalisation. Le message est sans équivoque : si les prochains agents exécutifs intérimaires sont choisis sans tenir compte des réalités locales et des besoins pressants de la population, la colère pourrait exploser.
Des décennies de trahison, un avenir en péril
Lascahobas, malgré ses 211 ans d’existence en tant que chef-lieu de son arrondissement, a été réduite à un état de quasi-abandon par l’État central. Le sous-développement, la mauvaise gestion et l’absence totale de vision stratégique des dirigeants locaux, nommés par des gouvernements déconnectés, ont transformé une commune autrefois prometteuse en un symbole de l’échec étatique.
Pour le Mouvman Laskawobas Devan, le CPT joue avec le feu. Si les nominations à venir ne tiennent pas compte des aspirations de la population et ne font pas preuve d’une rigueur exemplaire, la confiance déjà fragile envers les autorités de transition pourrait s’effondrer définitivement.
Un ultimatum au gouvernement
Le Mouvman ne s’arrête pas là. La lettre s’adresse directement au Premier ministre, Alix Didier Fils Aimé, et au ministre de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, leur demandant de sortir de leur inertie et de prendre enfin leurs responsabilités. « Vous ne pouvez plus ignorer Lascahobas ! » tonne le mouvement, exigeant que des consultations locales soient menées avant toute nomination.
Dans un contexte de transition, où l’État se bat pour éviter l’effondrement total, les décisions doivent être à la hauteur des enjeux. Les nominations partisanes, dictées par des intérêts étroits et déconnectés des besoins réels, ne seront plus tolérées.
La voix d’un peuple prêt à agir
Le Mouvman Laskawobas Devan envoie un signal fort : la commune ne restera pas silencieuse face à de nouvelles injustices. Si les dirigeants de la transition choisissent de poursuivre la voie de l’irresponsabilité, ils devront assumer les conséquences de leur échec devant une population exaspérée, prête à se mobiliser pour défendre ses droits.
Lascahobas ne demande pas de faveurs : elle exige ce qui lui revient de droit. Des dirigeants compétents, une gouvernance transparente et une reconnaissance de sa place dans le développement national. À bon entendeur.
Rédaction : Zantray News