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Dans une déclaration récente, l’Accord Montana a demandé aux membres du Conseil de Transition Politique (CPT) de quitter leurs fonctions, les accusant d’avoir mené un coup d’État contre l’Accord du 3 avril, qui constitue pourtant la base légale de leur maintien au pouvoir. L’Accord Montana estime que les actions du CPT ont trahi l’esprit de l’Accord et ont compromis le consensus qui avait permis la mise en place du gouvernement intérimaire.
Le Bureau de Suivi de l’Accord (BSA), par le biais d’une note officielle, a vivement dénoncé les conseillers présidentiels, qu’il considère responsables de cette violation. Selon le BSA, ces conseillers ont trahi les principes fondateurs de l’Accord du 3 avril, ce qui a conduit à la situation actuelle. “Le respect de l’Accord du 3 avril était essentiel pour maintenir la légitimité du pouvoir intérimaire. Cependant, il semble que certains aient abusé de leur position pour s’écarter de ce cadre légal”, indique la note.
Il est important de noter que les membres de l’Accord Montana ont été les premiers à dénoncer dès le début les violations de l’Accord par le CPT, notamment en ce qui concerne la nomination de Garry Conille. En effet, l’Accord Montana avait déjà exprimé des réserves quant à la manière dont Conille avait été choisi, soulignant que sa nomination ne respectait pas les processus légaux établis par l’Accord du 3 avril.
L’Accord Montana souligne que, contrairement à d’autres signataires de l’Accord du 3 avril, qui aujourd’hui descendent dans les rues pour réclamer la démission du CPT, ces derniers avaient accepté de participer au gouvernement dirigé par Garry Conille, malgré les irrégularités dans sa nomination. Cette contradiction est au cœur de l’argumentation de l’Accord Montana, qui pointe du doigt l’incohérence entre les actions récentes de ces structures et leur implication passée dans un gouvernement qui, selon eux, avait été mis en place en dehors des cadres légaux.
Dans ce contexte tendu, les appels à la démission des membres du CPT et à la restauration du cadre légal de l’Accord du 3 avril continuent de se multiplier, renforçant la pression sur les autorités en place.
Mozard Lombard,