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Port-au-Prince, mai 2025 — Trois fois plus de dépenses, zéro résultat pour le peuple. En 2023, Ariel Henry avait débloqué 90 millions de gourdes pour la fête du Drapeau. Une décision immédiatement clouée au pilori par Fritz Jean, alors président désigné de l’accord Montana. Aujourd’hui, deux ans plus tard, le même Fritz Jean, à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), multiplie par trois le budget de cette même fête nationale, en plein effondrement humanitaire.
Plus de 300 millions de gourdes pour défiler pendant que le pays crève.
Un pouvoir sans honte ni mémoire
Comment peut-on oser ? Comment peut-on, en pleine agonie nationale, s’offrir un carnaval déguisé en cérémonie patriotique pendant que plus de 1,4 million d’Haïtiens dorment à la rue, affamés, abandonnés, terrorisés ?
Les gangs contrôlent 90 % de la capitale, l’État n’existe plus sur une bonne partie du territoire, et la police nationale, en manque cruel de ressources, lutte dans des conditions inhumaines. Et pendant ce temps, le CPT organise des parades ? Des discours ? Des décorations ?
C’est une gifle. Un crachat. Une insulte à l’intelligence collective.
L’hypocrisie des donneurs de leçons
En 2023, on accusait Ariel Henry de dilapider l’argent public. Mais au moins, il ne prétendait pas être le sauveur du pays ! Le CPT, lui, s’est présenté comme une alternative, une transition “morale”, un gouvernement “provisoire” au service de la nation.
Résultat ? Le peuple n’a jamais été aussi seul.
Fritz Jean et ses alliés de Viv Ansanm n’ont rien changé. Pire : ils ont aggravé la faillite. Ils n’ont pas pris le pouvoir pour servir, mais pour se servir. Ils sont venus voler – avec méthode et cérémonie.
Le masque est tombé
Ce n’est plus une erreur. Ce n’est plus un manque de jugement. C’est une trahison assumée. La fête du Drapeau version 2025 n’est pas une célébration de l’identité nationale. C’est un détournement en plein jour.
Un affront à chaque mère impuissante.
Un affront à chaque policier abandonné.
Un affront à chaque déplacé ignoré.
Le peuple regarde. Et il n’oubliera pas.
L’Histoire retiendra qu’en mai 2025, le CPT a préféré décorer pendant que la République saignait. Il a défendu sa parade, son prestige, son “O”, pendant que la nation entière réclamait des soins, de la sécurité, du pain.
Rédaction : Zantray News