Depuis plusieurs années, Haïti progresse dans la lutte contre le VIH grâce à des efforts soutenus. En 2024, près de 15 000 nouvelles personnes vivant avec le VIH ont été intégrées aux traitements antirétroviraux.
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre, les acteurs de terrain rappellent l’importance de préserver les avancées. La mobilisation reste essentielle pour éviter un retour en arrière dramatique.
Les structures de soins comme Zanmi Lasante ont permis à une majorité de patients d’atteindre la suppression virale. Cette réussite s’inscrit dans les objectifs mondiaux 95-95-95, visant à diagnostiquer, traiter et contrôler efficacement l’infection.
Les centres GHESKIO-INLR, le SSPE de Saint-Marc et l’Hôpital Sanatorium de Sigueneau figurent parmi les établissements les plus actifs. À eux seuls, ils ont accueilli plus de 1 200 nouveaux patients en traitement.
Ces résultats ont été obtenus malgré une insécurité persistante et des pénuries de carburant. Les professionnels de santé continuent de desservir les zones enclavées, parfois à pied, pour assurer la continuité des soins.
Le soutien du PEPFAR a été déterminant dans cette dynamique. Il a permis l’approvisionnement en ARV, la formation du personnel et le fonctionnement des laboratoires de diagnostic.
Cependant, la décision de Donald Trump de suspendre l’aide américaine à la lutte contre le VIH en Haïti a fragilisé ces acquis. Cette coupure a entraîné des retards dans les livraisons et une réduction du personnel communautaire.
Les conséquences sont immédiates : interruptions de traitement, augmentation des résistances et pertes de suivi. Sans financement stable, les progrès réalisés risquent de s’effondrer.
Rédaction: Zantray News Haïti