Jean Michel Moïse explose : « Je ne vais pas en prison seul ! » — L’ULCC entre scandale, règlements de comptes et complicités politiques

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Une bombe vient d’éclater au cœur du ministère de la Défense. Le ministre Jean Michel Moïse est officiellement dans le viseur de l’ULCC pour un présumé détournement de fonds publics. Mais derrière les chiffres et les documents, c’est un vaste complot politique mêlant corruption, intimidations et trahisons qui commence à se dévoiler.

Et cette fois, le ministre ne compte pas se taire :

« Je ne vais pas en prison seul », a-t-il lâché devant ses proches.
Une phrase-choc qui annonce une tempête bien plus profonde que ce que certains voudraient laisser croire.

25 millions envolés, des cartes de débit comme butin

Selon les premiers éléments de l’enquête, près de 25 millions de gourdes, initialement alloués aux services d’intelligence, auraient été détournés via des cartes de débit, remises à une poignée de collaborateurs du ministère, sans la moindre justification légale. Les montants crédités donnent le vertige :
• Mertilus Roselande, commis I (salaire : 36 500 GHT) → 528 250 GHT
• Périclès Setres, agent inconnu (salaire : 71 000 GHT) → 600 000 GHT
• Samie Auxiliaire, commis I (salaire : 36 500 GHT) → 528 350 GHT
• Adline François, technicienne I (salaire : 40 000 GHT) → 530 000 GHT

Un pillage pur et simple. Et pourtant, ce n’est là que la surface.

Le ministre Moïse balance tout : « C’est Esther Antoine qui a tout manigancé »

Le plus explosif reste à venir. Le ministre accuse frontalement Esther Antoine, figure influente du régime, d’avoir imposé Emmanuel Paul comme chef de cabinet, ainsi que Nobert l’administrateur du ministère, sous l’influence directe du Consiller présidentiel Smith Augustin.

« Je suis un ancien parlementaire, je connais la loi et je peux me défendre », a déclaré Moïse, se disant prêt à tout révéler à l’ULCC.

Selon lui, on a tenté de le forcer à signer des dossiers suspects et à valider l’émission de cartes de débit pour des individus désignés comme des « proches de madame Antoine ».

Quand il a refusé, la riposte a été immédiate : Emmanuel Paul, son propre chef de cabinet, a fait les dénonciations ayant déclenché l’enquête.

Le ministre est aujourd’hui catégorique :

« Moun yo manje lajan an. Je ne vais pas en prison seul. »

Une enquête sélective ?

Pendant que Jean Michel Moïse est cloué au pilori, les noms d’Esther Antoine et d’Emmanuel Paul ne figurent nulle part dans les premières étapes de l’enquête de l’ULCC. Une simple omission ? Ou une protection bien orchestrée ?

Pourtant, plusieurs sources internes confirment leur rôle de donneurs d’ordres, pilotant dans l’ombre les manœuvres et les nominations, au sein d’un ministère devenu un bastion de clientélisme.

L’ULCC osera-t-elle remonter la chaîne des responsabilités jusqu’aux véritables décideurs ? Ou va-t-elle, comme trop souvent, sacrifier un pion pour protéger les maîtres du jeu ?

Un ministère en décomposition

Ce ministère, autrefois tenu par le Canadien Jean Marc Antoine Bertier, ex ministre fantôme , flanqué d’une équipe de pacotille venue de l’étranger, est aujourd’hui le théâtre d’un jeu de massacre, où les postes sont partagés comme des butins, les fonds publics détournés pour financer des clans, et les dénonciations transformées en armes politiques.
Le ministère va de mal en pis.

L’ULCC face à son ultime test

Il ne s’agit plus simplement d’une enquête administrative. L’ULCC joue ici sa crédibilité et sa survie institutionnelle. Soit elle frappe tous les coupables, y compris les figures dites intouchables, soit elle prouve ce que tout le monde redoute : que la justice en Haïti n’est qu’un spectacle cynique, où les puissants restent hors de portée et les faibles payent pour tous.

Un ministre prêt à exploser.
Un réseau qui se fissure.
Une population qui regarde.
Et une phrase qui sonne comme un ultimatum :
« Je ne vais pas en prison seul. »

À suivre : convocation de Jean Michel Moïse, prise de position officielle de l’ULCC, et peut-être un jour… les vrais noms derrière le rideau.

Rédaction : Zantray News

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