Dans la nuit du 7 au 8 mai, des membres du groupe armé Viv ansanm ont perpétré une attaque violente contre Automeca, un concessionnaire automobile emblématique situé sur la route de l’aéroport à Port-au-Prince. Les assaillants ont pillé les installations avant de les incendier, réduisant en cendres des équipements de valeur, notamment de grosses machines telles que « Piti », utilisées dans le traitement du charbon.
Ce garage, actif depuis plus de 50 ans, représentait un pilier de l’économie locale et un symbole de stabilité dans un quartier en proie à l’insécurité croissante. Aujourd’hui, il n’en reste que des ruines fumantes.
Les témoignages sont unanimes : il s’agit d’un acte terroriste. Pourtant, les autorités haïtiennes, largement critiquées pour leur inaction, semblent observer la situation avec une passivité inquiétante. Certains s’interrogent : les responsables sont-ils en état de « coma politique » ou poursuivent-ils des intérêts inavoués qui les empêchent d’agir ?
Alors que d’autres pays prennent des mesures concrètes dès qu’une menace terroriste est identifiée, en Haïti, le simple usage du mot « terroriste » semble tenir lieu de politique publique. Mais les mots ne remplacent ni la justice, ni la sécurité.
La population attend des réponses. Et surtout, des actes.
Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com
