Environ 9 000 personnes ont fui leur domicile en novembre 2025 dans les départements de l’Artibonite et de l’Ouest, en raison des violences perpétrées par des gangs armés. Ces chiffres ont été communiqués par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ces mouvements de population s’ajoutent à une crise humanitaire déjà massive, aggravant la saturation des sites d’accueil. Les communautés hôtes, soumises à une pression croissante, ne bénéficient d’aucune réponse publique visible.
À la fin septembre 2025, le nombre total de déplacés internes atteignait déjà 1,4 million sur l’ensemble du territoire. Cette situation découle d’une insécurité persistante, responsable de plus de 4 000 morts entre janvier et septembre.
Malgré l’ampleur de la crise, aucune annonce officielle majeure n’a été faite pour encadrer ces nouveaux déplacements. Le silence des autorités contraste avec la rapidité de la dégradation sur le terrain.
L’OIM souligne que les besoins humanitaires augmentent fortement dans les zones affectées. L’inaction gouvernementale accroît la vulnérabilité des familles déracinées.
La situation est encore compliquée par les dégâts causés par l’ouragan Mélissa, survenu fin octobre 2025. De nombreux ménages sinistrés peinent toujours à se reconstruire, en l’absence d’un programme national clair.
Selon la Coordination nationale de la sécurité alimentaire, 51 % de la population vit en insécurité alimentaire aiguë. Cette proportion pourrait atteindre 53 % entre mars et juin 2026.
Le manque de financements humanitaires freine l’accès à une aide vitale pour les populations affectées. Aucune stratégie publique n’a été présentée pour combler ces déficits.
Parallèlement, près de 22 000 migrantes et migrants haïtiens ont été expulsés vers le pays en novembre 2025. Leur retour massif s’effectue dans un contexte marqué par l’absence de réponse institutionnelle structurée.
Rédaction: Zantray News Haïti