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Dans un contexte de crise économique sévère et de tensions politiques, une campagne bien orchestrée de communication s’est mise en place pour épeindre les sanctions internationales comme le principal responsable des maux d’Haïti ou comme de simples punitions politiques.. Une stratégie soigneusement planifiée par des Barons pour changer la done.
Au cœur de cette stratégie, on retrouve le Barron Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier ministre, aujourd’hui sous le coup de lourdes sanctions internationales, imposées par les gouvernements canadien et américain. Sanctionné pour son implication présumée dans des actes de corruption et de soutien aux gangs armés, Lamothe ne s’est jamais déclaré vaincu. Depuis son exil au Maroc, il mène une bataille acharnée pour retrouver son influence et obtenir la levée des sanctions qui pèsent sur lui.
Un plan de réintégration politique bien fixé
Laurent Lamothe est convaincu que pour lever ces sanctions, il doit rétablir sa position sur la scène politique haïtienne. Il a déjà tenté d’engager des poursuites contre le gouvernement canadien pour annuler les sanctions, mais ses efforts ont été contrecarrés par de nouvelles sanctions de l’administration américaine, entraînant son expulsion du territoire des États-Unis. Malgré ces revers, Lamothe ne cesse de manœuvrer en coulisses. Il se compare même à des oligarques russes, estimant que, bien qu’il dispose de millions, il ne parvient pas à contourner les sanctions parce qu’il n’avait pas le contrôle du gouvernement d’Ariel Henry.
Pour Lamothe, la solution passe par un retour en force sur l’échiquier politique haïtien. Son objectif : obtenir suffisamment d’influence au sein du gouvernement de Conille pour mieux s’organiser et faire pression en vue d’obtenir la levée des sanctions. Avec le soutien de plusieurs figures sanctionnées comme lui, Lamothe est déterminé à s’imposer comme une figure incontournable dans la gestion du pays.
Dominique Dupuy : une alliée stratégique
Au centre de cette offensive, Laurent Lamothe compte sur l’appui de Dominique Dupuy, ministre des Affaires étrangères et des Cultes. Selon certaines sources, Dupuy serait perçue comme une alliée clé dans les efforts de Lamothe pour faire fléchir les chancelleries étrangères. Des éléments de langage soigneusement préparés seraient ainsi utilisés pour convaincre la communauté internationale de l’abandon des sanctions qui frappent Lamothe et d’autres anciens hauts responsables haïtiens.
Pour Lamothe et ses alliés, il s’agit de créer un discours unifié au sein du gouvernement haïtien pour faire pression sur les instances internationales. Dupuy aurait mis en place une équipe dédiée à ce dossier au sein de son cabinet, visant à redorer l’image des personnalités sanctionnées. L’objectif est de prouver que ces sanctions nuisent à la stabilité du pays et qu’une levée permet de relancer l’économie nationale.
Un réseau d’influence étendu
Parallèlement, d’autres figures influentes sous le coup de sanctions, comme Joseph Lambert, continuent d’exercer leur influence en coulisses. Lambert, figure controversée, est régulièrement en contact avec le Premier ministre Garry Conille et aurait exprimé des ambitions pour diriger l’OFNAC (Office National de l’Aviation Civile). Garry Beaudau, quant à lui, reste actif depuis ses “camps retranchés”, recevant des prétendants aux postes stratégiques, jouant ainsi un rôle de conseiller politique dans les coulisses du pouvoir.
Une République en crise
Cette stratégie de Lamothe et de ses alliés montre comment les luttes de pouvoir internes se poursuivent, même dans le cadre d’un pays en crise profonde. Les sanctions internationales, loin d’être simplement des mesures punitives, sont devenues un levier de négociation pour ces personnalités, qui cherchent à reprendre pied dans la gestion des affaires publiques. Cependant, pour la majorité des citoyens haïtiens, ces manœuvres illustrent une fois de plus l’écart entre les préoccupations des élites politiques et les souffrances du peuple.
Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si cette stratégie de « bataille contre les sanctions » trouvera un écho favorable sur la scène internationale, ou si elle se retournera contre ses architectes. Surtout avec les déclarations abracadabrantes de Madame Dupuy, qui secouent la diplomatie haïtienne.
Rédaction : Zantray News