Face à l’impasse politique prolongée et à l’incertitude qui pèse sur la transition, le parti politique Konviksyon pou Chanjman met sur la table trois scénarios concrets pour relancer le processus et conduire Haïti vers des élections crédibles. L’objectif affiché : rétablir l’autorité de l’État et offrir une perspective politique stable, dans un climat de compromis et de confiance partagée.
Scénario 1 – Une sortie interne via le CPT
La première option mise sur l’actuel Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour amorcer une résolution rapide.
• Un président unique serait désigné parmi les neuf membres du CPT – avec une préférence pour la seule femme du Conseil ou pour Edgard Leblanc Fils.
• Un Premier ministre de consensus serait choisi en intégrant les partis non-signataires de l’accord d’avril 2024, l’opposition plurielle (dont Guy Philippe) et d’autres secteurs représentatifs.
• Le gouvernement ainsi constitué aurait pour mandat clair de mener le pays vers des élections inclusives et apaisées.
Scénario 2 – Le modèle de 2004 revisité
Inspiré de la transition post-2004, ce scénario propose qu’un membre de la Cour de cassation devienne chef de l’État transitoire, à la suite d’un large consensus politique et social.
• Le Premier ministre serait désigné par les mêmes acteurs.
• Un gouvernement élargi, intégrant société civile et forces politiques diverses, aurait pour mission d’organiser des élections libres et incontestées.
Scénario 3 – Maintenir la structure actuelle et adopter le vote électronique
Pour Konviksyon pou Chanjman, remplacer Alix Didier Fils Aimé à la tête du CPT ne résoudrait rien. Cette option propose :
• Prolonger de six mois le mandat d’Alix Didier Fils Aimé et de Laurent Saint-Cyr.
• Utiliser ce délai pour mettre en place un système de vote électronique, permettant aux citoyens – y compris la diaspora – de voter via téléphone portable.
• Adopter un décret électoral spécifique et sécuriser les infrastructures numériques nécessaires.
• Objectif : élire un président légitime et installer un parlement fonctionnel avant mai 2026, évitant ainsi tout vide institutionnel au 7 février 2026.
« Si l’on peut réaliser des transactions bancaires depuis un téléphone, il est également possible de voter de manière sécurisée », martèle le parti, qui appelle à un dialogue national urgent pour définir les modalités techniques et juridiques de ce mode de scrutin.
Une transition “utile” selon Konviksyon pou Chanjman
Les signataires du document – Luckner Desir, Me Caleb Jean Baptiste, Rev. Dony Desanm, Doc. MaicaDelly Mesidor, Edny Vergin et Agr. Jean Italien Dessources – insistent sur la nécessité d’une transition utile, fondée sur la confiance, le dialogue et l’action collective.
En présentant ces trois scénarios, Konviksyon pou Chanjman se positionne comme un acteur de propositions concrètes au moment où la classe politique peine à s’accorder sur la voie à suivre.
Rédaction: Zantray News Haïti